C'est long l'éternité...
Franchement, y’a des choix de couverture qui tuent. Genre celle-ci par exemple ! C’est la reproduction d’un photomontage de Herbert Bayer qui date de 1932 et qui répond au doux nom de « Lonely...
le 29 déc. 2022
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Le concept que nous amène Simone de Beauvoir est intéressant, son écriture irréprochable et sa manière de l’amener grandiose.
Au début du livre, on ne sait pas à quoi s’attendre, on ne sait pas si c’est une romance, une sorte de science-fiction rétro, de la fantaisie, du bizarre à la Lynch, on comprend dès la deuxième partie (qui arrive trop vite) que c’est en fait un livre qui raconte humblement la vie d’un homme immortel. De Beauvoir a une façon de nous faire vivre les émotions, nous faire comprendre et aimer le personnage magnifique d’authenticité en le rendant parfaitement humain (vraiment imparfait) ce qui en fait un semi anti-héros assez bouleversant. En même temps que de nous faire passer le ressenti de la longévité éternelle, elle nous fait voyager avec le temps, dans le temps en nous dessinant en toile de fond de l’histoire principale, l’évolution du monde et de la société avec rigueur et passion. On ne peut que se mettre à la place de cet homme qui ne voit plus l’importance de rien, se lasse de ses propres sentiments en considérant la perte inéluctable de chaque personne, chaque objet, chaque relation et, fatalement, leur oubli. Ce livre cache alors un beau et très évident message sur le Carpe Diem qui est néanmoins dur à intégrer du fait de la tragédie de la vie de Fosca et nous fait remettre (m’a fait remettre en tout cas) en question encore et inlassablement des débats existentiels comme le but de la vie, par extension, de vivre et la pérennité des relations humaines ou la fatalité du réel. Dommage car on sent qu’au fur et à mesure du livre, l’autrice se perd un peu, on pourrait se demander ironiquement si elle n’en avait pas marre de raconter l’immortalité et peut-être alors serait-ce un choix artistique que de rendre le récit de moins en moins prenant, comme si on s’épuisait de la routine du livre à mesure que le héros s’accable de la routine perpétuelle de sa vie.
En résumé, un livre important et indispensable dans la quête inextinguible de la compréhension du but de la vie et malheureusement, du fait de son message, une remise en question de cette recherche car il nous fait bien trop comprendre qu’au fond, rien ne sert de savoir.
C’est fou combien ce livre a à nous apprendre de la vie. Encore en écrivant cette critique, je comprends un peu mieux qui je suis…
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il y a 4 jours
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Franchement, y’a des choix de couverture qui tuent. Genre celle-ci par exemple ! C’est la reproduction d’un photomontage de Herbert Bayer qui date de 1932 et qui répond au doux nom de « Lonely...
le 29 déc. 2022
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J’ai l’habitude de corner les pages de mes livres, quand je trouve une phrase ou un passage intéressant. Avec ce livre, j’ai abandonné l’idée, j’aurais corné toutes les pages du livre.Un roman autant...
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le 29 oct. 2018
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Le concept que nous amène Simone de Beauvoir est intéressant, son écriture irréprochable et sa manière de l’amener grandiose. Au début du livre, on ne sait pas à quoi s’attendre, on ne sait pas si...
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il y a 4 jours
Le concept que nous amène Simone de Beauvoir est intéressant, son écriture irréprochable et sa manière de l’amener grandiose. Au début du livre, on ne sait pas à quoi s’attendre, on ne sait pas si...
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il y a 4 jours