"Trois femmes puissantes" de Marie NDIAYE, (Prix Goncourt 2009) ...Je voulais le lire, je l'ai lu, je n'ai pas été convaincu! Loin s'en faut. Déçu, vraiment déçu!
Je suis probablement passé à côté d'un essentiel qui m'a échappé. Mais rien, ou si peu, dans ce livre ne m'a tenu à ma lecture. On m'avait annoncé trois femmes puissantes. En fin de livre, le compte n'était pas bon. Le conte non plus, par ailleurs! Je me suis retrouvé pris au piège de la lecture assommante d'un roman composite, amalgame sans liant fécond de trois histoires dont la deuxième est aussi longue qu'une journée sans lecture. Partie d'autant plus difficile à digérer que ce récit n'est, en définitive, pas celui d'une femme mais d'un homme qui se révèle assez insignifiant.
Ce qui rend la lecture pénible, ce sont les longues phrases de l'auteur qui digresse sans arrêt et sans raison. Malgré une maîtrise académique certaine du phrasé et du vocabulaire, je n'ai pas senti, dans ce récit, une ligne d'écriture, une suite orchestrée d'idées, une avancée, une montée vers un point culminant, une apogée!.
Que me restera-t-il de ce Goncourt? Rien ou si peu! Une vague idée (correctement développée dans la troisième partie) qu'une vie, même de misère, est habitée d'une personne, d'une force, d'une puissance et que tout être peut volontairement se poser comme "maître de sa vie" même si cette dernière emprunte des chemins qui lui sont imposés, néfastes et dévastateurs. Belle idée, belle philosophie ... mais nul besoin de 332 pages pour ouvrir le lecteur à cet idéal!