Si vous aimez les romans où il ne se passe pas grand-chose, mais avec beaucoup de digressions qui vous donnent envie de consulter la météo juste pour vous distraire, Trois jours chez ma mère est fait pour vous. François Weyergans nous livre une introspection sur l’angoisse de l’écrivain, la relation avec sa mère et, accessoirement, sur l’art de noyer le poisson dans un océan de pensées en roue libre.
Le problème ? C’est long, bavard et ça tourne en rond comme un hamster surcaféiné dans sa roue. Le protagoniste est en crise existentielle, mais plutôt que de nous toucher, il nous donne envie de lui envoyer une carte postale avec écrit dessus : "Prends un café et avance, mon gars."
Certes, il y a de l’humour et quelques fulgurances stylistiques, mais elles sont perdues dans un labyrinthe de considérations sur tout et rien, façon monologue intérieur sans fin. Le Goncourt a dû être décerné un jour de grande fatigue. Bref, un livre qui aurait pu s’intituler Trois jours chez ma mère, trois ans dans ma tête et trois soupirs chez le lecteur.