le livre trois-en-un

Ça se présente comme un bouquin de science-fiction, parce que ça se passe dans une galaxie (pardon, un amas) lointain, géré par une autorité éclairée. Mais en fait l’intrigue est très humaine. Pas de créatures extraterrestres aux pouvoirs bizarres, pas de faune et flore exotiques, pas de défi supra-galactique à remporter. Déception ? Pas trop. L’histoire aborde trois trames successives : 

1) des descriptions de matches du sport galactique (de l’amas, quoi), un truc pas du tout machiste : le but du jeu consiste à parvenir, en ayant bousculé/évité les adversaires, à toucher l’anneau d’une fille (laquelle ne fait rien d’autre qu’attendre, elle ne participe pas) qui doit (en théorie) être vierge. À ce moment l’équipe de la fille a le choix entre la laisser se faire dénuder par tous… Ou payer pour qu’elle reste vêtue.

2) un vernis de réflexion sociologique sur une secte (pas bien méchante), qui incarne une insatisfaction de ses membres face à l’état d’esprit généralement baba cool des habitants de la planète. À cela s’ajoute un conflit ouvert entre cette secte et une tierce catégorie, ostracisée, nomade, qu’on ne peut s’empêcher d’assimiler à des Roms. Pas neuf, pas inintéressant. Cela posé, cette peuplade nomade est sans égard pour les sites où elle s’installe, ombrageuse… Et voleuse. Ni machiste ni raciste, ce bouquin, dites-moi…

3) une fin bizarre qui verse dans l’Agatha Christie du pauvre. Avez-vous déjà eu cette sensation, en constatant qu’il restait vraiment peu de pages à lire, que l’auteur/e avait été limité-e en nombre de caractères, qu’elle ou il avait mal géré son quota et qu’il lui fallait conclure dans 5-4-3-2-aaaaaaaaaaaaarg ? C’est ce qui se passe ici. Ça termine en vitesse, heureusement on a bien intégré que la mort, sur cette planète, c’est pas un drame pour la famille.

La voilà la vraie science-fiction.