La maison du bonheur.

Julia est une psychologue de 32 qui, sur un coup de tête, décide de quitter Paris et son emploi pour travailler en CDD durant 8 mois dans une maison de retraite basée à Biarritz. Elle plaque tout à la suite du décès de son père, de l'AVC de sa grand-mère et son mec qui ne l'aide pas dans ces moments difficiles en se réfugiant dans son travail.

Je pourrais dire les mêmes qualités et défauts que le premier jour du reste de ma vie, à savoir que c'est parfois trop écrit, près de 500 pages !, et une fin limite incompréhensible par rapport au passé de Julia, mais c'est de la lecture rapide, et je dirais idéale pour l'été.
Mais ce qui m'a fait plonger dedans, c'est le travail de Julia, à savoir psychologue dans une maison de retraite. Alors, il faut dire qu'ici, elle est montrée de manière idéalisée, pas de surcharge de travail, pas de retraités faisant leurs siestes devant la télé du salon, aucune mention des toilettes du matin et/ou du soir, ce n'est pas ce que j'ai vu et vécu.
Mais par contre, pour avoir participé à des sessions avec une psychologue, c'est souvent très juste, j'y retrouve des phrases, le manque des personnes absentes, l'envie de les retrouver, les enfants qui ne viennent que trop peu, et souvent, des histoires personnelles qui sont à mille lieues de ce qu'est ma vie si calme en comparaison, où la guerre revenait très souvent dans leurs souvenirs.
Je pense qu'il y a eu une documentation préalable de la part de l'auteure, même si je le répète que si des lecteurs croient qu'une maison de retraite (ou un Ehpad, désormais) soit aussi joyeuse au point de vouloir y travailler... C'est que ce personnel a beaucoup, beaucoup de temps libre.

Après, il y a le personnage de Julia que je trouve intéressant, ne croyant plus au bonheur après toute une série de désillusions, qui subit un bizutage assez amusant à base de baignade, qui veut en vain revoir son ex, et dont le comportement au départ méfiant et distant vis-à-vis des personnes âgées va la transformer...au point qu'elle ne rate plus Plus belle la vie !
Mais, je le répète, je pense qu'une version plus courte aurait sans doute donné de meilleurs résultats, même si l'effet produit à la fin reste positif ; tout va bien, il y a une belle leçon de morale, voir le titre, et qu'il faut croire malgré tout au bonheur.