Ubik, que dire de ce livre.. Ubik, écrit par K.Dick, c’est drôle non, ça rime..
Bon je me lance dans un (piètre) résumé de ce livre puisque du début à la fin l’auteur se rit de nous et nous entourloupe. Si vous avez vu le film Shutter Island, mettez le à la puissance 10 et vous obtiendrez la mentalité d’Ubik.
Roman de Science Fiction anti-capitaliste dont la célébrité est sûrement dûe à la maestria avec laquelle K.Dick joue avec les mondes parallèles, les branches temporelles, la régression temporelle ainsi que la métaphysique.
Nous sommes emportés sans jamais avoir l’occasion de nous poser (et surtout d’y répondre) la question du « est-ce vrai ou faux ? », on se perd dans les jongleries de l’écrivain, du début jusqu’au moment où il daigne tout nous expliquer… c’est à dire lors du dénouement final.
En finissant le livre, j’aurais été bien en peine de le résumer car il est à mon sens… Irrésumable. Il faut le vivre pour le comprendre, mais pour vous je vais (tenter) tirer quelques grandes lignes, sans avoir la présomption de faire un commentaire de français ou une œuvre d’art.
Glen Runciter tient une société employant des « anti-psis », mutants possédant des talents psioniques tels que la télépathie ou la précognition (pour les connaisseurs, pensez à Minority Report). Ray Hollis dirige quant à lui une société de « psis », qui espionnent les gens contre rémunération, ces deux hommes sont donc en totale opposition et se livrent une guerre visant à anéantir l’un ou l’autre.
Joe Chip, travaillant pour Runciter, est l’anti-héro par excellence : c’est un technicien qui mesure le talent des « anti-psi » et qui, malgré un bon salaire, boit trop et gaspille son argent : son appartement est donc un taudis. Lorsqu’on le découvre, il est à ce point fauché que son appartement est presque devenu une prison car, et là est une première dénonciation du capitalisme, dans le système politique d’Ubik tout est payant : l’ouverture des portes (aussi bien pour entrer que pour sortir), prendre une douche ou se faire un café.
Lui est amenée Pat, une jeune femme, magnifique et surdouée, afin qu’il mesure son talent.
Là commence la magie de K.Dick, à peine rencontre-t-on cette mutante que déjà il nous retourne gentiment la tête, entremêlant vie privée et vie publique de ses héros, les futurs et passés possibles, les univers parallèles qui en découlent.
« Nous ne sommes allés nulle part. […] Nous sommes là où nous avons toujours été. Mais pour une certaine raison – une parmi plusieurs possibles – la réalité a reculé, elle a perdu son support, son assise et elle reflué vers des formes antérieures. » (p. 205)
Runciter reçoit la proposition d’un contrat fort juteux qu’il ne peut donc refuser : Stanton Mick, capitaliste surpuissant craint d’être espionné par un psi et veut protéger ses intérêts. Runciter, aidé de Joe Chip et son équipe, se rend sur la Lune et… c’est l’explosion. Littéralement.
Le décor général est posé (je vous ai fait grâce de toutes les allusions religions, métaphysiques, oniriques, politiques), bonne lecture à ceux qui le liront !