le 15 juil. 2021
Un poète en mouvement
Rimbaud, grand marcheur, ce qui plaît déjà fort à Sylvain Tesson, étonne, intrigue, galvanise ses lecteurs par ses poèmes enflammés, précurseurs du surréalisme. L'auteur de ce petit livre évoque...
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Une exploration rimbaldienne est toujours un moment de joie ! Après Homère, Tesson nous invite à une nouvelle balade roborative pour l'intellect, une sinueuse introspection dans l’œuvre d'un géant, d'un fondateur, d'un prophète littéraire.
Rimbaud, boussole et modèle de ses épigones, de ses continuateurs infatigables des révélateurs de son esprit qu'ils peuvent apercevoir dans chacun de ses mots. Absolument moderne et l'aventure pour combler l'ennui, c'est bien du Rimbaud mythique dont nous parle Tesson. Ce même Rimbaud qui retrouvera sa famille pour s'éteindre entouré d'une chaleur qu'il avait sous-estimée.
La langue de Tesson, au service du sujet Rimbaud, est toujours aussi agréable, inventive et pertinente, virtuose dans l'enclos des canons de beautés éternelles du français. Évidemment entre Rimbaud et Tesson il y a un lien. Une corde tendue par Arthur du haut de l'empyrée maintient un Sylvain au corps céleste prêt à être projeté dans l'inconnu d'une steppe désertique.
« Une saison en enfer » et « Les illuminations », deux micro-bibles pour un Tesson qui cherche dans l'ultime poésie à percevoir les routes de l'engagement, le cocon magique de l'enthousiaste marginalité. Deux recueils pour l'élève céleste qui n'envisage pour maître que les quelques lumières qui ont éclairé un passé tant chéri.
Tesson explorateur de territoires, qu'ils soient telluriques ou livresques, en retire toujours enseignement analytique sur carnet de bord. Rimbaud est pour lui une nouvelle forêt de Sibérie, un sujet d'étude qu'il s'agit de travailler avec l'observance qu'impose la contemplation.
Pour conclure, un très bon Tesson, qui rallume la flamme de Rimbaud indémodable et précurseur, poète qui revient nous hanter par période à différents âges de la vie, Tesson initiant avec son livre une de ces périodes.
Pour être honnête et puisqu'il faut se prononcer, au même titre qu'il faut choisir Stones ou Beatles, je suis définitivement Verlaine.
Samuel d'Halescourt
Créée
le 15 déc. 2021
Critique lue 168 fois
le 15 juil. 2021
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