C'est l'histoire de Stradi, qui naît avec un violon dans le crâne. A l'école, il va souffrir à cause de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants. A ces souffrances, il va opposer son optimisme invincible, héritage de ses parents. Et son violon s'avère être un atout qui lui permet de rêver et d'espérer. Roman de l'éducation, révérant la différence et le pouvoir de l'imagination.
Avis d’Elisabeth Alvès :
https://littelecture.wordpress.com/2017/10/22/un-funambule-sur-le-sable-de-gilles-marchand/
Gilles Marchand, je vous déclare coupable de cet attachement ancré en moi. Comment aurait-il pu en être autrement lorsqu’on suit la vie de Stradi, de sa naissance à l’âge adulte ? En passant par son enfance et son adolescence, où les autres « les normaux » ne cessent de le mettre à part. Sa différence, en lui, c’est son violon qu’il a dans la tête. Comment est ce possible ? Nul ne le sait et ne le saura jamais. Même pas les scientifiques. Même pas la médecine. Il y a de ces choses qu’on n’explique pas. Il est né avec lui, ils ne font qu’un. Il grandit, avec lui, il vit, avec lui.
Mais Stradi n’est pas seul. Max son ami est toujours à ses côtés : sa différence à lui, c’est sa jambe. Il ne peut rien faire comme les autres. A eux deux, ils se donnent du courage, qu’on les écarte ou les ignore, les blesse bien sûr… Mais rien ne freine leur optimisme. Ils se soutiennent, toujours là l’un pour l’autre… Et puis le temps déroule son tapis, ils grandissent.. Et Stradi rencontre Lélie. Ils s’aiment, et ce malgré les réticences de leurs proches. C’est leur amour, leur choix, rien ne les arrêtera, pas même Le Violon… »Ta musique est une déclaration d’amour perpétuelle. » Quel déchirement que fut le mien en tournant la dernière page de ce livre, de cette histoire, pendant laquelle j’ai suivi la vie de Stradi, au son et aux notes de son violon, enveloppé dans sa tête comme dans un écrin. À chaque situation sa mélodie, peu de place pour le silence… Il fait partie de lui, Il est Lui… Au-delà de ce don musical, Stradi murmure aussi « à l’oreille des oiseaux » : il les écoute, les comprend, leur raconte des histoires issues des livres qu’il lit, dans lesquels il trouve refuge… « …. C’était presque comme cela que je concevais la lecture… : une matière première qui s’était transformée en besoin vital. » Comme il est difficile de faire ressortir les émotions que ce garçon hors du commun fait ressentir. Une très belle leçon, de force, de vie et de courage.
« … Je me suis toujours senti comme un funambule… J’ai avancé dans cette société en prenant mille précautions… J’ai avancé dans la vie comme un funambule sur le sable, avec un don que je ne pouvais pas utiliser, empêtré et maladroit. »
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