Personnages publics, les écrivains reçoivent nombre de courriers de leurs lecteurs. Au sein de son importante correspondance, Amélie Nothomb se voit interpeller par la missive d'un soldat américain en poste depuis 6 ans en Irak. Depuis son arrivée sur le territoire, Melvin Mapple a pris l'habitude, avec d'autres de ses frères d'armes, de compenser les exactions qu'il commet sur le peuple irakien en mangeant plus que de raison. Phénomène qui lui a fait prendre plus de 100 kg! Son mal être émeut l'écrivaine belge qui lie une relation épistolaire avec lui.
Sujet intéressant que celui du roman de l'année d'Amelie Nothomb: "Une forme de vie". L'historiette, qu'elle a choisit pour illustrer les rapports entre les lecteurs et leurs écrivains fétiches, me parait en revanche bien moins heureuse.
Si l'image de bataillons américains avec des obèses en première ligne peut prêter à sourire, elle semble loin d'être réaliste quand bien même l'obésité dans l'armée de l'Oncle Sam a par ailleurs été reconnue comme un phénomène avéré!
On rigole encore de bonne grâce lorsque le GI s'autoproclame œuvre vivante mais l'engouement décline jusqu'à se tarir. On ressent que l'affaire relève de la "grosse blague".
Le thème de l'alimentation (obésité/ anorexie) est une constante depuis "Hygiène de l'assassin" dans l'œuvre de l'écrivaine, le manque d'originalité est flagrant! Ces maladies sont régulièrement abordées par ailleurs en ce moment!
Un ultime recyclage qui si on le compare à ces premières œuvres manque de style et de verve.
"Une forme de vie" n'est pas un roman épistolaire au sens propre, la correspondance qui y est entretenue est commentée par A.N qui émaille le texte d'autres anecdotes en rapport avec le sujet.
Les bons mots sont rares.
Décidément, Melvin Mapple est un personnage bien embarrassant!
La fin en queue de poisson n'arrange pas ce sentiment.
Le prix de vente, le matraquage médiatique ne sont sans doute pas non plus des arguments probants à défendre cette novella.
15€90 c'est finalement cher payé pour un texte qui ressemble à un supplément d'été du journal "Elle"!