Mini-critique N°260

Paroles :

I took my baby on a Saturday bang

Boy is that girl with you?

Yes we're one and the same

Now I believe in miracles

And a miracle has happened tonight

But, if you're thinkin' about my baby

It don't matter if you're black or white

They print my message in the Saturday Sun

I had to tell them I ain't second to none

And I told about equality and it's true

Either you're wrong or you're right

But, if you're thinkin' about my baby

It don't matter if you're black or white

I am tired of this devil

I am tired of this stuff

I am tired of this business

Sew when the going gets rough

I ain't scared of your brother

I ain't scared of no sheets

I ain't scared of nobody

Girl, when the going gets mean

Protection

For gangs, clubs, and nations

Causing grief in human relations

It's a turf war on a global scale

I'd rather hear both sides of the tale

See, it's not about races

Just places, faces

Where your blood comes from

Is were your space is

I've seen the bright get duller

I'm not going to spend my life being a color

Don't tell me you agree with me

When I saw you kicking dirt in my eye

But, if you're thinkin' about my baby

It don't matter if you're black or white

I said if you're thinkin' of being my baby

It don't matter if you're black or white

I said if you're thinkin' of being my brother

It don't matter if you're black or white

Ooh, ooh

Yea, yea, yea now

Ooh, ooh

Yea, yea, yea now

It's black, it's white

It's tough for you to get by (yeah, yeah, yeah)

It's black, it's white

It's black, it's white

It's tough for you to get by (yeah, yeah, yeah)

It's black, it's white

Critique :

''Black or White'' était le premier single extrait du très attendu huitième album de Michael Jackson, Dangerous. Grâce à ce titre, Jackson a égalé le record des Supremes en se classant troisième avec le plus grand nombre de chansons numéro un aux États-Unis, en atteignant la première place des charts pour la douzième fois en décembre 1991. Quelques années plus tard, ''You Are Not Alone'' deviendrait son treizième (et dernier) numéro un.

La chanson est devenue le single le plus rapidement vendu aux États-Unis depuis ''Get Back'' des Beatles 22 ans plus tôt, faisant son entrée à la 35e place, grimpant jusqu'à la 3e, puis atteignant la première place lors de sa troisième semaine (il convient toutefois de noter que Billboard a modifié le classement des chansons du Hot 100 la semaine où ce titre a fait un bond de 32 places, passant de la 35e à la 3e position). Billboard a ensuite classé ''Black or White'' comme la 14e meilleure chanson de 1992.

Au Royaume-Uni, ''Black Or White'' s'est classé numéro un dès sa sortie et a conservé cette position pendant deux semaines. Le titre a également atteint la première place au Mexique, à Cuba, au Zimbabwe, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Finlande, en France, en Israël, en Italie, en Norvège, en Espagne, en Suède, en Suisse et dans l'Euro Chart Hot 100, la deuxième place en Allemagne et la troisième aux Pays-Bas.

''Black Or White'' est issu d'un morceau initialement prévu pour le précédent album de Jackson, Bad. Le producteur Bill Bottrell (qui avait récemment travaillé sur Traveling Wilburys Vol. 1, Full Moon Fever de Tom Petty et Like A Prayer de Madonna) a été chargé de créer la chanson à partir des instructions de base de Jackson. Bottrell a composé le rap présent dans le morceau, s'attendant à ce qu'il soit interprété par un rappeur confirmé, mais lorsque Jackson a entendu son enregistrement, il a insisté pour l'utiliser. Bottrell a signé sous le pseudonyme L.T.B.

La maison de disques de Jackson décrivait ''Black Or White'' comme « une chanson rock 'n' roll dansante sur l'harmonie raciale ». Pourtant, ses paroles sont devenues la cible des moqueries des journalistes, des humoristes et des émissions humoristiques télévisées, notamment à propos du vitiligo de Jackson, une maladie de pigmentation qui avait progressivement éclairci sa peau.

Le clip, un court-métrage de 11 minutes réalisé par John Landis (La Quatrième Dimension, Le Film, Animal House), a suscité une vive polémique. Diffusé en avant-première mondiale sur la chaîne Fox juste après un épisode des Simpson, il comportait quatre minutes finales où Jackson brisait des vitres de voiture, jetait une poubelle à travers la vitrine d'un magasin et simulait une masturbation. Face à l'indignation générale et journalistique, Jackson a retiré le clip presque immédiatement, l'a fait remonter et a présenté ses excuses par la suite. Certains l'ont accusé d'avoir utilisé ce clip controversé comme coup de pub avant la sortie de l'album, tandis que d'autres se sont contentés de dire :

Il a perdu la tête ou quoi ?