Conscience...

Ce n'est pas tant ce que la chanson dit qui me fascine. Mais bien plutôt ce qu'elle me fait, ce qu'elle m'inspire. Avec Hazzerd, il n'y a place a aucun doute pour l'auditeur. Ça frappe fort, vite, ça déménage puis il y a virtuosité insérée à travers la folie. Du thrash brut qui ressemble à celui d'avant sans avoir effet de lourdeur ou d'un autotune qui modifie l'essence. Nan. Bing Bang paf, dans ta gueule. Et on en redemande...

À ce que je comprends, on décrit l'œuvre du diable et sa manière de procéder. Pas tellement à travers le feu et les flammes comme d'habitude. On y va de manière beaucoup plus crue, directe pour ne pas dire sale. Le viol des femmes, le meurtre des hommes sont d'ailleurs les premiers mots qui constitue le refrain. Normalement, je me tiens assez loin de ce genre de texte qui bouscule notre nature choyée par la vie, dans notre petit confort douillet duquel on se plaint parfois. Pourtant, ces mots sont le quotidien de nombreuses personnes en cette ère incertaine ou violence et guerre reprennent du service avec plus de vigueur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai allumé sur cette chanson. Elle représente de manière musicale et vocale cette saleté de merde qui perdure depuis que le monde est monde...

Si Dieu existe, il n'y a aucune putain de raison pour que son opposé n'existe pas. Donc, en partant de cette affirmation, la beauté serait à Dieu ce que la laideur est à Belzébuth. L'équilibre se maintient à travers ce balancier. Soit. Mais pourquoi y intègre-t-on les enfants? Même si j'étais moi-même Satan, il me semble que j'eviterais leurs souffrances. Et pourquoi ce Dieu si miséricordieux n'intervient-il pas pour assurer leur protection? On me répondra qu'il laisse le libre arbitre faire son œuvre. Et moi je relancerai que c'est un tas de conneries et qu'il peut se l'enfoncer dans le rectum son libre arbitre de merde. Faut être complètement timbré pour laisser des enfants crever de faim ou se prendre un obus dans la gueule alors que ce dernier jouait au ballon avec ses copains. Si on ajoute à cela tout le paradoxe qui s'inscrit dans les prières, on se rend bien compte que notre seigneur n'en a rien à foutre de nos merdes et ce depuis longtemps ( "...ne nous soumet pas à la tentation et delivres nous du mal..."). Premier constat, on est entouré de tentation et secondo, depuis le temps qu'on récite cette prière, on serait débarassé du mal depuis longtemps. Résultat des courses, on se fout de notre gueule...

Mes paroles actuelles sont certes grinçantes mais illustrent tant bien que mal ce que le groupe nous sert comme propos acerbes et , avouons le, assez démoniaques. Le ton avec lequel on livre la marchandise s'avère idéal pour passer un message. Possible que ce ne soit pas totalement le but du groupe mais ce que j'y comprends n'en demeure pas moins relié à la conscience. Tu veux jouer à violer des femmes et à tuer des hommes, tu auras à "dealer" plus tard avec le démon. Et à en croire Hazzerd, il n'entend pas tellement à rire et tu risques de te faire chauffer le cul pour l'éternité par les deux de l'enfer...

Je crois à quelque chose de plus grand que nous. Une instance, une entité qui a créé et qui s'occupe de la suite. Je crois aussi a une dichotomie bien-mal qui régit l'humain. Je sais intérieurement que je fais partie des gentils. Par contre, il y a de ces jours et/ou événements qui poussent vers l'autre côté du balancier. Poussé à bout, je pourrais sans le moindre doute pencher du côté du démon. Au minimum lui demander de l'aide pour élaborer un plan contre les merdes d'êtres humains de bas étage. A coup de grandes faux brûlantes à travers la gueule...

Car si la vie était bel et bien évaluée sur nos agissements, le ciel serait vide. Et on ferait la queue aux portes de l'enfer...