Deliver Us
7.8
Deliver Us

Morceau de In Flames (2011)

Loin de moi l'idée de faire dans le dramatique mais, cette chanson, à tout le potentiel requis pour inciter à dire au revoir. Du moins pour un certain temps si ce n'est pour toujours. Incisive, la voix souffre et l'ambiance est glauque. Ça ne sent pas l'espoir. Il y a comme une odeur d'adieu. Un feeling qui pousse à se disperser dans le vent. Disparaitre...


Mon seul lecteur aura sûrement deviner que je ne suis pas quelqu'un d'heureux et que chaque critique est un pas de plus vers un néant qui n'a de cesse de grandir. Lorsque notre passion, celle qui, le croyait on, était destinée à devenir un metier perd de sa superbe et fait place à un gagne pain débilitant, on a tendance à se demander si, au contraire, on ne s'est pas royalement planté sur toute la ligne. Au debut, je croyais pertinemment avoir quelque chose à dire. Un caractère spécial me démarquant de la masse. Chimères. Réalité fantasmé sur toute la ligne. Toutefois, la musique, elle, fait toujours son oeuvre. Possible que ces artistes aient eu les couilles de pousser plus loin sans se décourager. A mon humble avis, en ce qui me concerne, je crois que j'ai laissé la vie me castrer. A la recherche d'un arc en ciel, je me suis retrouvé dans une grotte sombre et où le coeur aspire à s'évanouir au son de la pluie qui frappe les parois du rocher. Avec cette chanson comme trame sonore...


J'ai toujours été gris, à n'en point douter. Malheureusement, on ne peut pas assombrir davantage le gris sans avoir pour effet une descente lente et pénible vers des ombres malsaines. Ce qui tient un jour ne tiendra pas indéfiniment. Il faut parfois solidifier le tableau. Au contraire, c'est à croire que je fais exprès pour toujours m'emmêler les pieds dans les fleurs du tapis ( j'ai pas de tapis, et encore moins, à fleur...) et risquer de le faire tomber. Et, par réflexe, je me vois aussitôt lui balancer une pelle pour qu'il tombe pour de bon. Masochisme je présume...


Tout ça pour dire qu'à l'écoute de Deliver us, je me sens partir. Monter lentement vers ... à vrai dire, vers rien. Juste devenir un objet volant qui s'enfuit d'une réalité lourde de sens. Devenir un fantôme qui virevolte et regarde la toile de sa vie en se disant: "putain que c'est de la merde ce que tu as fait de ta vie..." Trop tard pour recommencer, trop de fatigue pour se relever. Donc, disparaître, faire la paix avec l'existence en essayant de voler vers une tranquillité de l'âme. Porter un dernier regard vers l'arrière et fermer les yeux durant cette dernière envolée...

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le 6 nov. 2023

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Johnny B

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