Eat the Rich
7.8
Eat the Rich

Morceau de Aerosmith (1994)

Il y a des gens riches et célèbres qui ont travaillé extrêmement dur pour en arriver là. Quelques génies se servant de leurs intelligences pour bâtir , pour innover. Il y a aussi des héritiers qui obtiennent de la richesse grâce à la famille. Ça va. Ce n'est pas d'eux dont il est question. Par contre, tout ce qui touche à un quelconque enfoiré qui se garni les poches en étant croche, en jouant avec les règles à sa guise, qui fourvoie les gens autour, voilà ce qui me met le feu aux fesses. Ainsi, c'est à l'aide de cette trame que je jetterai mon dévolu sur la gangrène qui mange les profits des gens de bonnes mœurs. On ne parle pas de crimes violents lorsqu'il est question d'argent. Ceux qui écopent, eux, doivent se faire violence...


Tout d'abord, il faut mentionner que cette pièce d'Aerosmith représente, à mes yeux, ce que doit être le rock purement et simplement. On ne joue pas à l'échantillonnage, au montage, aux Beats programmés. Non. Guitares, basses, batterie, chanteur et parfois parsemé de trompette ou autres instruments. Le rythme est énervé, la voix caractéristique de Tyler correspond bien au contexte, les riffs sont entraînants, la touche d'humour ( un bon rot à la fin) sarcastique clôture bien l'offre d' Aerosmith. Bon Jovi va dans trop pop rock, skid Row allait dans le hard. Scorpions pourrait, malgré un penchant pour la ballade, s'inscrire dans la même ligne. Bref, il ne s'en fait plus des comme ça.


Je lisais justement un article sur le gouvernement du Québec qui instaurait une nouvelle ère numérique et devait, par ailleurs, actualiser le système. Le projet, à la base, coûtait disons 250 millions. A force de conneries de toutes sortes ( et on en sait très peu de ces conneries, avec une pelle pour creuser un peu, on trouverait bien pire) on arrivait à un dépassement de coût d'environ 150 millions. Mais!!! Avec je ne sais quelle manigance, on est arrivé à effacer le dépassement de coût. Effacer. Eff-a-cer. Normalement, si je dois de l'argent a l'impôt, ce qui est bizarre s'avère l'impossibilité d'effacer l'ardoise. Mais pour leur imbécilité, ça passe bien comme du beurre dans la poêle. Ce même gouvernement s'est voté une augmentation salariale de 30%. Pas 10 sur 3 ans. Pas 20 sur 4. 30 immédiatement. Pendant ce temps, on voit la crise de l'itinérance s'aggraver, les familles se déchirer la chemise pour manger et le salarié ordinaire voir son salaire être bonifié annuellement de 2%. La pelle.


Ce qui devient aberrant se trouve surtout dans cette transparence dedaigneuse qui incite à la révolte. On ne se cache même plus pour magouiller sachant très bien que personne ne sera imputable en bout de ligne. On vous regarde de haut, champagne à la main et on vous rit à la gueule. Personne ne bouge, personne ne s'insurge, le petit peuple docile se dit qu'on ne peut rien y changer. A coup de fourche dans le cul, peut être qu'un changement pourrait s'opérer.


En Amérique, le sport national demeure, et de loin, le hockey. Des joueurs peuvent être payé des millions pour pousser une rondelle sur la glace. Un nouveau venu arrive à obtenir 8 millions par année étant donné ses statistiques. Un chirurgien a l'hôpital pour enfants gagne environ 300 000. Basketball, football, baseball... On y verse de grosses sommes car le peuple en demande. De l'alcool et des jeux arriveront à obnubiler la populace. Hypnotisés, on pourra passer ce qu'on veut en douce. Eux seront gros et manipulable et nous riches et loins. Certains enfants ne déjeunent pas le matin, certains acteurs possèdent une villa. Quelques magna de la finance ont des comptes exempt d'imposition en Suisse à travers des paradis fiscaux ( connus, en plus) alors que plus bas sur le continent, des peuples n'ont même pas l'eau courante. Sur une échelle de 1 à 10, mon écoeurement se situe environ à 72. La pelle


Eat the rich constitue une satire de notre civilisation inégale. Avec humour, on ironise la situation même s'il n'y a pas de quoi rire. Toutefois, l'exercice me plaît. Par le style ( rock. Indiscutablement) mais aussi parce qu'on le montre du doigt, on ose enfin mettre l'emphase sur une situation qui n'a aucun sens. Les hommes sont tous égaux. Mon cul oui...


Seul façon de s'en sortir à mon avis?


La pelle.

Créée

le 31 oct. 2025

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Johnny B

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