le 2 mai 2019
Il faut le voir pour le croire
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Il n’est pas hasardeux, en considérant le sens premier du terme, de nommer un chanteur « interprète ». Au même titre qu’un acteur joue un texte sur scène, un chanteur joue une chanson. L’évidence est énoncée, la porte ouverte enfoncée.
Certes, pourquoi faire ?
Pour faire remarquer que les composantes d’une chanson sont analysables au même que celles d'un roman, d’un film ou que sais-je.
Inutile de préciser qu’en ce domaine, on se défend en France, on a de quoi écrire à propos de nos interprètes…
Ce qui sera l’objet de ce papier sera tout autant l’analyse de la chanson sur un plan purement structurel que son étude du point de vue interprétatif, en tant qu’elle met en scène et en voix un récit et une chanteuse.
Ce qui me frappe à l’écoute attentive et néanmoins passionnée de cette chanson c’est sa cohérence incroyable. Texte, interprétation vocale, instrumental… c’est souvent l’apanage des plus grandes œuvres, leur harmonie frappe, même dans la disharmonie paradoxalement. Cette harmonie est ce qui rend, à mon sens, la chanson intemporelle.
Parlons modulations de la voix, parlons structure et surtout parlons sens.
Choix éminemment pertinent, la chanson commence par son refrain, un appel à rejoindre l’autre, une main tendue, un cœur ouvert. La partie chantée est une partie commune, un appel à la joie, la réjouissance, la fête.
Les couplets sont déclamés et ancrent la réalité dans le désespoir amoureux, en rupture totale avec l’espoir lancinant du refrain.
Lorsque le déclamé laisse la place à la parole, Piaf parle et à travers elle, toutes les plaies se referment et la chaleur humaine remplie les cœurs, dont celui de Milord qui, embarqué par la chanson et l’amour qui s’en dégage, n’aura plus besoin de mots pour comprendre, le chant seul devient un langage par sa seule existence.
L’important est l’autre, et pourtant, le regard et la voix de celle qui chante sont primordiaux, c’est bien ce paradoxe qui rend la chanson exceptionnelle, elle tend autant vers le singulier que l’universel. Ainsi, telle la prostituée qui s’oublie pour le passant, elle est dévouée à l’homme pour qui elle n’est rien.
La voix en dit autant que le texte, elle semble incarnée. Là où les mots peuvent être détournés, les variations de rythme s’adressent autant au corps qu’au cœur de manière instinctive.
Pourtant, avec des mots compréhensibles par tous, la chanson titille l’universel et fini par l’embrasser, après tout, nous sommes tous des Milord.
La puissance évocatrice et le crescendo émotionnel (suivi de sa rupture) sont si puissants qu’à l’écoute de cette chanson, on a tous en nous un navire qui s’en va et une voix qui semble nous retenir…
Créée
le 13 avr. 2021
Critique lue 41 fois
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