Ropes
7.6
Ropes

Morceau de In Flames (2011)

On la sent venir la fatigue dans notre corps. Idem pour les émotions qui tirent du jus à la machine. Parfois on lutte contre, certains moments, on se laisse happer et on plonge dedans tête première. Dans la vraie vie, on ne peut pas, à l'image de Super Mario, se sentir faible et se taper un champignon pour devenir plus fort. La magie de cette sorte n'existe que dans les yeux des enfants, point barre. Or, comme je le disais, on voit venir et ce, sans pouvoir nommer cet état l'anticipation. Plutôt, il s'agit d'un " Fade" ( anglais, se dit féide). Je n'aime pas particulièrement la traduction s'évanouir alors "Fade" ce sera pour décrire cette sensation. Mais là où il y a Fade, je crois, il y a abandon. Des sens, du moment, d'une vie...


Cette chanson fait état de ce qui nous affecte dans nos vies et comment on arrive à faire face. On parlera alors de résilience qu'ont certaines personnes, se relevant chaque fois, à chacune des épreuves. J'admire sincèrement. À se demander comment ils font. À contrario, d'autres laissent le destin œuvrer, comme on se fit au vent pour naviguer . J'avoue que je fais partie de la seconde école. Pour moi, la résilience correspond à tendre l'autre joue en religion. Nan... œil pour œil...

Comme ceci explique cela, on comprendra que je n'en ai rien à chier de la résilience. J'assimile assez bien le fait que les épreuves forgent l'individu et que toute cette merde demeure salutaire en ce qui a trait à se sortir du trou lorsqu'on y est contraint. Le problème vient de ce qui est chronique. Quand la vie s'acharne à vous diriger toujours dans le même merdier sans distinction. On se souviendra d'ailleurs du titre de la chanson " rope". Ce qui s'enroule autour du cou lorsque le fond du baril est atteint. Il y a aussi ce petit air urgent provenant des guitares qui offre une ambiance plutôt glauque, assez incisives pour alerter et assez inspirantes pour comprendre sans mot. C'est d'ailleurs la force de In flames. Métal émotif, pas seulement colérique. Ce qui, du meme coup, me correspond. Beaucoup...


Je ne saurais partir sans relier ce que je déblatère sans faire un crochet égocentrique. Il faut se référer au titre de la critique pour comprendre. La résilience se définit par la capacité à rebondir après le coup pour simplifier. Et puiser dans ses ressources afin de retrouver son étoile. Cependant, il y a fatigue. É-puisé à vrai dire. Pas physiquement. Pas moralement. Existentiellement. Je vois des trucs qui normalement devraient me passer 144 pieds au-dessus de la tête. Pourtant, ils maffectent à un point qui rigidifie ma capacité à aller de l'avant. Un peu comme si je devais marcher avec des briques aux pieds. Je ressens des choses qui poussent à la rébellion qui, toutefois, ne prend jamais forme puisque seul à les ressentir. Je pense à des milliers de facteurs qui s'entrecroisent mais qui, en bout de ligne, ne mènent nulle part. On m'a déposé en plein milieu du désert, seul, avec comme seul ami un cactus désséché par un soleil de plomb. L' ennui a prit du gallon et une lassitude se chronifie (!) . Je n'avance plus. Paralysé par du trop terne tout autour...


On coupe la corde...

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il y a 6 jours

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Johnny B

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