Une vraie fête, quoi
Cette critique fait suite à ma critique de Alive and Kicking.The Lovecats Raoul, David et moi avions trop bu pour sentir le froid de cette nuit d’hiver dans le bocage vendéen.La fête battait son...
le 26 août 2025
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Cette critique fait suite à ma critique de Alive and Kicking.
Raoul, David et moi avions trop bu pour sentir le froid de cette nuit d’hiver dans le bocage vendéen.
La fête battait son plein. Derrière les portes closes, on entendait encore les cris, les rires et la musique qui jaillissaient de la pièce principale.
Certains devaient déjà dormir, KO. D’autres, sûrement, vomissaient dans les toilettes. Une vraie fête, quoi, une de celles dont on se souvient.
Riri était partie depuis des heures – sans doute la permission de minuit. Elle s’était éclipsée à pied par l’allée, comme elle était venue. Depuis, je traînais avec mes complices de toujours, entre excès d’alcool et volutes de haschich.
David me tendit le joint avec un sourire :
— Tiens, la taffe du cow-boy, elle est pour toi !
J’aspirai soigneusement la dernière bouffée de tabac mêlée au carton du filtre, puis j’écrasai le mégot dans la boue du bout de ma santiag. J’avais du style, à l’époque.
On rejoignit le salon. Les amis dansaient et hurlaient sur une musique tonitruante. La pièce était plongée dans l’obscurité, éclairée seulement par le rougeoiement de la cheminée. L’air était lourd de fumée, de chaleur et d’alcool.
Une, deux, trois bouteilles se renversent. Une chaise grince. Une contrebasse résonne.
Rien de grave : c’était la sono qui lançait The Lovecats.
Raoul bondit comme un chat effrayé par un concombre avant de retomber sur ses pattes. Et là, sous mes yeux incrédules, il se métamorphosa : une créature mi-homme mi-chat, toutes griffes dehors, se contorsionnant dans une chorégraphie effrénée. Un grand matou roux en transe épileptique.
Je cherchai David du regard : voyait-il la même chose que moi ? L’enchantement l’avait frappé lui aussi. Le voilà qui bondissait, félin déchaîné, d’un bout à l’autre de la piste.
Le piano sautillant et la contrebasse du morceau eurent raison de moi. Me voilà, à mon tour, happé par la transe. Je gesticulais au rythme de la musique, possédé par l’énergie féline. Les autres danseurs se poussèrent pour nous laisser la place, nos gestes désarticulés pouvaient blessés et il faut dire qu’aucun de nous trois n’avait la condition physique pour tenir à ce rythme.
Ce qui devait arriver arriva : David s’écroula sur la pauvre Zézeth, qui hurla de surprise. Raoul fit un faux pas et tomba de tout son long. Dans un réflexe désespéré, il s’agrippa à mon bras et m’entraîna dans sa chute. Nous voilà tous les trois par terre, pliés de rire, incapables de nous relever.
La voix de Robert Smith résonnait encore :
“We missed you,” hissed the Love Cats...
We’re so wonderfully, wonderfully...
Wonderfully, wonderfully pretty...”
On se remit debout, hilares, bondissant de plus belle. Mais mon corps, lui, rendait les armes. Un haut-le-cœur, puis un autre. Je claquai la main sur ma bouche, avant de me précipiter dehors. Je manquai de glisser dans la boue... Satanées santiags.
Sous la pluie battante, plié en deux, je vomis tripes et boyaux. Ces foutus champignons à la grecque… je n’ai jamais su les digérer.
Une p***** de belle fête.
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le 26 août 2025
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