Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Treacherous Gods
8.4
Treacherous Gods

Morceau de Ensiferum (2004)

J'ai connu Ensiferum avec Token of Time que j'avais entendue grâce à un jeu vidéo. Ouais !!! Ça, ça me parle!!! Mais ce n'était rien comparativement à l'effet que me ferait Treacherous Gods. Et particulièrement au moment où la chanson démarre vraiment. À cet instant précis, on devient une bête. On se découvre de l'agressivité refoulée au fin fond de l'âme et on s'imagine foncer dans le tas. Et le tas de n'importe quoi. Brûler les factures en retard, devenir le leader féroce au travail, partir avec ma belle et mes enfants et ne jamais revenir, cogner tout ce qui bouge. Bref, toute la représentation Viking nous explose dans la tronche et bon dieu de merde que ça fait du bien.


Épopée, épique, équipé de beaucoup de talent pour créer l'atmosphère scandinave et guerrière. Non seulement on y croit , plus encore, on s'identifie à la musique. Un effet que très peu de groupe ont réussi à recréer chez l'auditeur. Ce n'est pas tous les jours qu'on s'improvise Viking à 80 km/h, dans la voiture, le son assez fort pour que ça en tremble, convaincu qu'on est le chef d'une grande armée et qu'on s'en va faire sa fête à quiconque se retrouve sur notre chemin. Drive contagieuse, riffs efficaces, voix grave et écorchée nécessaire à l'ambiance. Un voyage musical qui nous transporte là où il fait froid, là où rien ne peut se mettre à travers notre chemin. Une bouffée d'adrénaline lors d'un départ canon, moment clé qui annonce la bataille qui gronde sur ces terres nordiques.


Puis, on revient à la réalité. Toutes ces images n'étaient que visions, fabulations, fantasmes. Le temps d'un titre. Le temps de rêver qu'on est plus fort que ce que l'on est vraiment, le temps d'une escapade en contrée lointaine où le héros de l'aventure n'est nul autre que soi-même. Ça m'arrive encore de ressentir cette vibration lorsque j'écoute cette piste. Avec le temps, toutefois, j'ai un peu perdu la main lorsque vient le temps de me visualiser comme je le faisais autrefois. Je sais pas pourquoi au juste...


Peut-être le stress de la vie quotidienne. Peut-être parce que l'homme d'aujourd'hui ne se permet plus, ou ne peut plus laisser sortir la bête en lui. Car il ne chasse plus, ne se bat plus, n'a plus la possibilité d'être en contact étroit avec la nature, l'animal qui le côtoie, l'animal en lui... Quoiqu'il en soit, Ensiferum réussi tout de même ce tour de force qu'est l'identification au paysage musical. On s'y sent, on s'y retrouve, pour peu qu'on ait la fibre Viking.


Et j'avoue que j'aimerais bien retrouver cette flamme ces temps ci. Aller péter la gueule à quelques-uns de mes démons.


À grands coups d'épée...

Jean-francoisBohémie
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 9 août 2017

Critique lue 14 fois

Johnny B

Écrit par

Critique lue 14 fois

Du même critique

Countdown to Extinction
Jean-francoisBohémie
9

Le meilleur....

J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...

le 14 mars 2016

11 j'aime

12

Emperor of Sand
Jean-francoisBohémie
8

Trompeur...

Mastodon ! Nom de groupe imposant et annonçant quelque chose de lourd me semblait-il. Et pourtant ça n'a rien de particulièrement agressif comme je m'y attendais. Au contraire, on se trouve dans un...

le 2 avr. 2017

10 j'aime

6

The Sacrament of Sin
Jean-francoisBohémie
8

Le meilleur...

Powerwolf est différent. Il n'est pas un heavy symphonique comme les autre. Il réussit à entrer. Dans la psyché. S'y faire une place et s'intégrer dans le voyage. Il devient le copain accompagnateur...

le 4 août 2018

8 j'aime