11.22.63 est l'adaptation libre mais très fidèle du roman éponyme de Stephen King.
Sans parler de la relation roman/adaptation, ce qui n'aurait pas vraiment sa place ici, je voudrais mettre en avant la qualité de cette série d'un point de vue cinématographique. Le gros point positif d'une série sur une saison en huit épisodes est qu'il s'agit plutôt d'un "long" film que d'une série à proprement parler. Produite par Stephen King et J.J. Abrams, elle se présentait de suite comme une prétendante sérieuse au reste des séries du moment. Tout d'abord, les épisodes sont très beaux, très propres, l'atmosphère des années soixante est reproduite à la perfection sans couleur trop criarde, sans effet carton-plâtre. La réalisation est classique mais maintient le spectateur en haleine et sans pour autant créer de cliff-hanger monstrueusement haletant, mais assez pour nous faire du soucis pour le héro. Héro qui est incarné par un James Franco excellent, humain, et jouant le rôle d'un personnage ordinaire auquel il arrive des choses extraordinaires. Sarah Gadon, George Mackay et Daniel Webber accompagnent Franco de manière magistrale, avec un certain nombre de scènes où l'empathie pour le personnage est à son paroxysme.
Il est aussi intéressant de noter quelques références à l'Œuvre de King dans cette série (entre autres Misery et The Shining), très bien placées et que certains d'entre vous ont peut-être manqués.