L'annonce de l'adaptation d'un des meilleurs romans de Stephen King toutes époques confondues avait soulevé à juste titre beaucoup d'enthousiasme. Le format (une mini-série) et le casting s'annonçaient alléchants. Les attentes étant fortes, il était probable que quelques déceptions se feraient jours. Mais pas toujours du côté où on les attendait.
Pour l'occasion, J.J. Abrahams a mis les petits plats dans les grands : image soignée, ambiance rétro à tous les étages (on se souvient de son travail sur Super 8) et une distribution presque parfaite (mention spéciale à l'émouvante Constance Towers ainsi qu'à l'impressionnant Josh Duhamel malgré leurs brèves mais marquantes interventions). Du côté de James Franco en revanche, quelque chose cloche. Son interprétation détachée ne lui permet jamais de totalement embrasser son personnage et laisse le spectateur sur sa faim.
Les nombreuses (et nécessaires) ré-écritures confèrent aux premiers épisodes une véritable plus-value. En modifiant certains aspects du récit, elles permettent aux lecteurs de re-découvrir une intrigue assez inédite. Puis quelques maladroites ellipses viennent saborder une ambiance qui participait beaucoup au charme de l'histoire originelle. Enfin, l'exploitation au premier plan (plutôt habile de prime abord) d'un personnage secondaire de l’œuvre vient finir de gâcher la fête en siphonnant simultanément les enjeux du héros et son capital sympathie déjà bien entamé... Dommage d'avoir si bien visé pour tirer à blanc.