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Les années passent et régulièrement de nouvelles sitcoms font leur apparition. Avec ou sans rires préenregistrés, dans un café, une ferme ou un bureau, avec pour héros des trentenaires célibataires, des familles recomposées ou des personnes ayant été séquestrées dans leur jeunesse, ces séries se suivent et se ressemblent. Leur structure profonde est inchangée : un groupe de personnages bien définis, dont les relations sont la source de diverses comiques de situation et de caractères.
Loin de moi l’idée de dire que toutes les sitcoms sont les mêmes, et qu’en avoir vu une, c’est les avoir toutes vues (j’aime particulièrement ces séries) ! Au contraire, je pense que cette immuabilité de la narration fait partie du charme du genre. La sitcom, c’est la série feel-good par excellence, et savoir d’avance quel type d’histoire on va nous servir participe de ce sentiment de confort dans lequel ces séries nous plongent.
Brooklyn 99 suit parfaitement cette structure, avec son groupe de flics hauts en couleur, quasi inchangé depuis la saison 1. S’il y a bien de temps à autres quelques fils rouges au cours des saisons, chaque épisode se sert en fait des enquêtes, chaque fois différentes, comme d’un prétexte pour faire interagir les personnages principaux entre eux. Mais alors qu’est-ce qui en fait qu’elle réussit à captiver l’intérêt malgré un fond bien connu ?
Il y a certes l’humour, qui sans être forcément le plus novateur, sait s’appuyer sur des personnages aux traits suffisamment appuyés pour faire apparaître le burlesque sans forcer (pour la plupart en tous cas). Comme dans toute histoire comportant plus de 3 protagonistes, chacun aura évidemment ses chouchous. Personnellement, le capitaine Holt et son sérieux à toute épreuve, ainsi que Rosa et ses réponses monosyllabiques me font toujours rire, tandis que je trouve l’excentricité de Charles lassante à la longue.
Mais ce qui fait réellement que l’on y revient toujours, même après 6 saisons, c’est parce qu’on a envie de faire partie de la bande. C’est à mon sens la clé de la réussite d’une bonne sitcom, et Brooklyn 99 y parvient parfaitement. Parce que ces flics, bien qu’excentriques ou puérils sont loin d’être stupides, et qu’on s’attache toujours mieux à des personnages intelligents. Ils font preuve d’une réelle complicité et d’un attachement les uns aux autres qui sont contagieux. La preuve que cela fonctionne peut se voir dans les épisodes qui osent aborder des sujets plus sérieux comme l’homosexualité, la bisexualité, le racisme ou encore #metoo. Tout en abordant des questions importantes et sensibles, ils mettent un peu moins l’accent sur l’humour, et apportent ainsi une touche d’humanité à des personnages qui sans cela ne seraient que des purs mécanismes comiques.
C’est ainsi que les saisons passent, et que l’on a toujours envie de se joindre à eux pour crier « Nine Nine ! ».
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Créée
le 24 févr. 2020
Critique lue 221 fois
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