Spoil Spoil Spoil
L'appât à click a pour caractéristique principale de décevoir le cliqueur : une jolie pépé sur la vignette YT ne vous conduit finalement qu'a visionner des chats qui font marrer.
Ici c'est presque pareil : le whodunit est bien conduit, d'épisode en épisode. C'est bien joué. Les personnages sont consistants.
Et à la fin patatras. Les coupables sont insignifiants, leurs mobiles tiennent pas la route. On comprend que le but de l'opération est de démontrer que que le premier venu, n'importe lesquel d'entre nous, banal et insignifiant, peut initier une machine infernale sur les réseaux sociaux, machine à broyer, à suicider, à assassiner.
Le hic, c'est que pour préserver le suspense du whodunit, pour que l'on ne soupçonne jamais les coupables, ils n'existent pour ainsi pas (mamy fait tout au plus partie du décor) avant l'épisode final, celui du dénouement. C'est assez cheat comme procédé, mais ce n'est même pas ce qui m'a vraiment fait tiquer.
Les coupables n'ont aucune épaisseur. On ne comprend pas que le papy aille jusqu'au meutre pour protéger sa femme : il l'avait traitée de malade pour ses impostures, donnant l'impression d'un type la tête sur les épaules plutôt qu'un psychopathe prêt a defoncer un crâne à coups de marteau. Cette scène ou mamy envoie sa conquête au suicide est du même acabit : une vaine tentative de lui construire dans l'urgence une psychologie et un mobile. Du coup le whodunit patiemment érigé accouche d'une souris, et tourne au bait.