[Préambule : Je n'ai rien à cirer des bouquins, je ne suis pas là pour faire du fact-checking d'adaptation et je ne juge la série que pour ce qu'elle est. Et pour ceux qui resteront bloqués sur la soi-disant impossibilité de faire rentrer 1000 pages en dix heures, je leur conseille de passer un coup de fil à Peter Jackson]
Des dix premiers épisodes de Game of Thrones, on retient surtout les marques sur les joues à force de prendre des claques dans la figure. L'écriture est magnifique, les enjeux parfaitement posés et les nombreux personnages laissent entrevoir de belles possibilités de développement. Un gosse défenestré, une relation incestueuse, l'exil d'un bâtard dans une communauté de reclus, des conspirations dans tous les sens... forgent une saison pleine de rebondissements qui se terminera en apothéose via un cliffhanger posant un nouvel enjeu colossal pour l'univers.
Des dix suivants, on aimerait retenir quelque chose d'autre que les 50 minutes de sieste hebdomadaire. Tout d'un coup, il ne se passe plus rien, les personnages perdent toute profondeur, l'écriture devient maladroite, insipide et multiplie les âneries et les cliffhangers de spectacle de fin d'année d'école primaire. Conscient d'écrire de la merde, les scénaristes ont quand même tenté de réagir en ajoutant des tranches de cul et de gore à leur sandwich au rien pour mieux nous le faire avaler sans parvenir à empêcher qu'il reste en travers de la gorge.
Vivement la saison 3, ou alors vivement qu'on se pende, aussi.