Comme le bouquin finalement.
C'est un peu ce que je craignais à vrai dire.
Je me suis ennuyé ferme pendant la lecture du trône de fer, j'attendais pas grand chose du visionnage.
J'accorde le bénéfice du doute à la première saison qui a eut le mérite de placer le décor avec brio. Les personnages sont attachants, les décors sont pas trop mauvais, la musique parfaite. Vraiment chouette ambiance si ce n'est ce cliché assez horripilant. Rien qu'en regardant un personnage on sait d’emblée si il va être gentil ou méchant. C'en est presque caricatural. Tout le monde est là où on l'attends.
Du coup, cette saison 1 coule mais ne passionne pas. La flamme n'est pas là. D'autant que l'intrigue est extrêmement pauvre. Pas de rebondissements, pas de surprises (c'est normal, le bouquin est construit comme ça, c'est un imbroglio relationnel, rien de plus)
Alors pour ne pas endormir plus qu'il ne se doit le spectateur, on va intercaler du sang, du sexe et de la violence.
On se retrouve donc devant une alchimie maussade. On a vraiment le sentiment que cette série a été écrite en pics d’évènements visuels qui n'ont pour but que de maintenir le comas artificiel du spectateur...
On raconte l'histoire qui n'a pas de rebondissement, un peu de nichons avant qu'on s'endorme, on retourne sur le roi et la reine qui ne se supportent plus, un peu de violence histoire de réveiller, retour sur l’histoire, une levrette... Ouf, on a tenu 20 minutes, l'esprit du spectateur est maintenant disponible pour une page de pub Coca Cola.
Quand à la saison 2, l'échec est total, cuisant, sans équivoque. On prends la même recette mais il n'y a carrément plus d'histoire à suivre. On passe d'un personnage à l'autre sans réel lien logique entre eux. Comme dans le bouquin finalement. Et on se retrouve pile dans ce que justement j'ai détesté dans le livre.
Je suis arrivé jusqu'à l'épisode 7, quand j'ai vu qu'il en restait encore 3, j'ai laissé tombé.
En gros, Games of Throne est une série à gros budget, très travaillée sur la forme mais dont le fond est creux comme un cerveau de footballeur. C'est clairement une série construite pour vendre du temps de cerveau disponible aux publicitaires. C'est très Américains dans tout ce qu'il y a de plus grotesque. C'est spectaculaire, putassié et sans profondeur.
D'un autre côté, je préfère qu'ils aient foiré leur coup car vu l'épaisseur des bouquins et le nombre de volumes, il y a fort à parier que la série s’arrête avant la fin. Le buveur de Coca n'aime pas que les séries traînent en longueur...