High School of the Dead
5.9
High School of the Dead

Anime (mangas) TV Tokyo (2010)

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Un anime gore avec des personnages féminins aux gros seins et aux slips ostentatoires, des zombies impeccablement zombiesques qui zombent tout le temps et des éjaculations de sang à la moindre morsure.


Si malgré la sécheresse de ce prétexte, la série offrait un petit supplément d'âme, mais même pas! La plupart des scènes semblent essentiellement écrites pour que les lolos de ces demoiselles défient les lois de la gravité, que le plus petit coup de vent fasse voler les jupettes et que le rouge jugulaire s’exprime avec le plus de générosité, à la Pollock. Tout cela aurait dû me plaire, exciter mon esprit chafouin comme ma libido de vieil obsédé et pourtant... nibe (c’est le cas de le dire, non? J’étais o-bli-gé).


À la moitié de la saison, on sait qu’on ne pourra rien tirer de cette série et la parcourir jusqu’à la fin devient même pénible.


Sexy mais pas trop, la série n’est même pas érotique. Curieusement, elle ne va pas bien loin, restant dans la suggestion, de façon très grasse en effet. Même le gore n’est pas si incisif que ça. Les scénaristes essaient en fait de concilier ces atours osés et cette éruption de bidoche avec le romantisme de pacotille et la farce comique la plus éculée.


On a déjà vu tout ça dans les dessins animés. Peut-être pas ensemble d’accord, m’enfin cet alliage ne m’émoustille guère. Les dialogues sont parfois profondément imbéciles. Les personnages font preuve d’une étrange bêtise. Il y a quelques discussions qui paraissent n’avoir strictement aucun sens. Ou alors, c’est encore plus con que je ne veux l'imaginer ? On a l’impression d'être devant des dessins animés pour enfant, quand on suit les conversations de cours de récré. Alors que les murs sont éclaboussés de sang. Vraiment bizarre.


L’histoire de zombies n’a pas non plus de portée réelle : l’anomie est censée bousculer la vie des personnages : wouahh le scoop! On enfonce donc des portes ouvertes pendant ces 12 épisodes. Alors je suppose que seuls les personnages, leurs psychologies pas non plus des plus originales, pourraient éventuellement faire valoir leur apport, leur petit plus, mais le manque de réelle profondeur, l’espèce de banalité en fin de compte qui préside à leurs rôles affadit le propos plus qu’autre chose. Je les trouve tous plus ou moins décevant.


Le dessin n’est pas mal fichu. On peut peut-être retenir au moins ça. Parfois on a quelques mouvements très fluides et donc agréable à l’oeil. Les couleurs, les angles de vues sont par moments intéressants, mais rien non plus sortant véritablement de l’ordinaire. Quelques jolis plans certes, avec de beaux détails, de la texture, mais qu’on a pu voir ailleurs déjà.


Non, j’ai beau chercher, je ne trouve pas à quoi m’accrocher pour trouver un intérêt supérieur à cette série. Et dès lors, je me demande bien ce que fout cette intégrale blu-ray à la médiathèque Fellini de Montpellier! N’y a-t-il pas d’autres dessins animés à acheter plutôt que cette petite production à caractère vaguement polisson et horrifique? Sérieusement, qui a eu l’idée saugrenue de dépenser de l’argent sur un objet aussi plat?


florilège

Alligator
4
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le 5 juil. 2016

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Alligator

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