N'est pas Mel Gibson qui veut et, à force de vouloir recycler à tout prix des concepts qui ont fait leurs preuves mille ans auparavant, on finit par les dévoyer. Ici, on nous refait le coup du duo mal assorti mais finalement si bien assorti, quelle surprise, et aussi celui du flic dépressif qui ne se remet pas de la mort de sa famille, tu parles d'une nouveauté. Avec autant de recyclage, il aurait fallu une forme novatrice ou une arche longue un peu plus palpitante que la lancinante question de la renaissance sentimentale de l'ancien marine. Rien de tout ça, bien évidemment. Certes, le Murtaugh de cette version est bien sympa, mais c'est loin de suffire. Et puis, perso, je commence à saturer de ces gros durs capables de butter du dealer au petit déjeuner sans ciller alors que le seul murmure du mot "famille" les met tout bonnement à genou, la lèvre tremblante et l’œil humide. Il n'y a que moi pour trouver complètement débile - et dangereux! - de ne réserver ses sentiments et sa clémence qu'à deux personnes dans le monde ? Ils sont chouettes, tiens, ces tueurs en série protégés par les institutions qui pleurent comme des mômes dès qu'un autre enfant du quart de leur âge leur assène l'une de ces sentences artificielles concoctées par des scénaristes qui s'ingénient à utiliser les petits comme des tenants de la seule sagesse dont seraient capables les êtres humains. Sortez les ralentis et les violons... eh ben le 7ème épisode a eu raison de ma patience.