Caramba, encore raté! Décidément, on n'apprend pas le jazz à un sourd muet ni l'art de la série aux Français. Si ces derniers ont enfin compris l'importance de ces drôles d'objets culturels que sont les séries dans le soft power d'un pays (15 ans en retard mais passons), ils n'arrivent décidément pas à passer le coche, et c'est pas faute d'essayer. Il faut aussi dire que ce genre de concepts, c'est vu, revu, mâché et remâché à un point tel que même un enfant famélique du tiers-monde n'en voudrait pas comme apéritif. Lupin reprend, à la limite du plagiat, tous les poncifs du genre, finissant par devenir une sorte de Casa de Papel du pauvre, qui tente de racoler de la pire des manières les spectateurs étrangers. Parce que l'objectif de Lupin, c'est ça : représenter la France (et tous les clichés qui vont avec) à l'étranger, démontrer que, nous aussi, les coqs, sommes capables de produire quelque chose de correct. Et cela se voit tellement que même un aveugle le remarquerait comme le nez au milieu de la figure. Evidemment, c'est diablement mal foutu. Personne n'y croit, les acteurs jouent mal, mais alors tellement mal, que je me pose réellement la question de la dissolution de tous les cours de théâtre de l'Hexagone. Sérieusement, pourquoi sommes-nous incapables de mettre des acteurs décents sur des projets d'aussi grande envergure ? Le niveau est proprement catastrophique et du coup, tout ce qui fonctionne dans les séries étrangères sonne faux dans celle ci, d'abord parce que cela arrive après, mais surtout parce que ça parait être toujours un ton en dessous. Alors, bien sûr, ce n'est pas extraordinairement désagréable à regarder, mais en même temps, je pense que je préfèrerais regarder autre chose quand même.