DarkSpecOps, quand on cherche du sang, on en trouve forcément

Spec ops Asuka, mon quatrième animé de magical-girl, version "dark" comme j'aime le dire.


L'histoire prend place après la terrible guerre de Disas dont les magical girls (protectrices de l'humanité) ont triomphé après de nombreuses pertes. Toutefois les monstrueuses créatures ont beau être parti de nouveaux front ce sont ouverts au sein même de l'humanité, conséquence de la magie. Asuka l'une des 'filles magiques' retourne à une vie normale, où plutôt essaye d'y retourner. Malheureusement les souvenirs de la guerre la hante et on perçoit toute sa difficulté à se réintégrer.


Un pitch plutôt prometteur non ? Qui tient bien ces promesses d'ailleurs tout du moins au début... on y découvre Asuka une jeune fille torturée par son passé et par ses souvenirs. Sauf que l'anime se prend d'ores et déjà les pieds dans le tapis. De mon point de vu à partir de ce départ on peut décliner l'histoire de deux façons, soit tout centrer sur Asuka, son passé, son syndrome post-traumatique, soit développer toute une histoire politico-techno-magique (un peu comme The Irregular at Magic High-School).


Vous vous en doutez certainement ce n'est pas exactement la voie qu'emprunte Spec-Ops, on a plutôt le droit à du slice of life entrecoupé de scénario qui tombe comme ci comme ça.
Je ne suis pas contre le fait qu'elle rencontre des lycéennes normales, surtout que ces dernières sont bien assez développés à mon goût (malgré une fâcheuse tendance à attirer le scénario à elle mais il n'y aurait pas d'histoire sinon...). Elles soulèvent les bonnes questions, permettent de mettre en contraste la condition de Magical-Girl de Asuka quand à sa jeunesse.
Ce qui est dommage c'est que les questions restent toujours en suspens, elles ne sont jamais approfondies, jamais développées plus que ça.


Bon suite à quelques épisodes assez calmes, l'intrigue "commence" avec l'apparition de la mystérieuse armée de Babel. Et on va vous en rabâcher les oreilles de l'armée de Babel...
Car elle a le droit à un bon nombre de scènes éclaires qui sont juste là pour vous rappeler que ces personnages sont dans l'anime, qu'ils sont dangereux, et qu'ils sont myyyystériiiiieux ...
Des scènes surréalistes avec des personnages qui ont à peine été introduits et qui sont juste en train de discuter sur des tons prophétiques sur le futur du scénario. Si vous aviez lu le scénario fallait pas vous donner toute cette peine...


Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin. Chose intéressante l'anime prend la peine de développer certains antagonistes (comme quoi ce n'est pas si manichéen). Par contre il y a un tout petit point qui me chagrine. Spec Ops étant une série "mature" (je reviens sur ce mot dans 2 minutes), on met un point d'honneur à torturer les méchants pour qu'ils révèlent ce qu'ils savent. Bon à partir du moment où les magical Girls sont des filles, il est logique que des filles se fassent torturées, toutefois... un sérum qui amplifie les sensations ? Vraiment ? Vous appelez ça dans la torture ? Montrez Kurumi avec son gros décolleté et son cosplay d'infirmière torturer des jeunes filles au trois quart nues sur des engins du Moyen Âge, c'est vraiment ça que vous appelez torture ? Moi je dirais plutôt que c'est un délire BDSM hentai. (Sans parler de la bave, des halètements et j'en passe...)
J'ai défendu Goblin Slayers exactement là où j'accuse Spec Ops. L'unique point où Spec Ops peut justifier sa débauche c'est le personnage de Kurumi (que j'hésite encore à apprécier même si son passé la rend intéressante...). J'ai dit "mature" ? Et bien j'ai comme l'impression que nous avons à faire à ce contenu dit mature qui vous met plein de sang, qui vous en barbouille toute la scène, qui vous affiche des belles scènes de torture bien sanglantes. Sauf qu'au final le rendu n'est absolument pas intéressant, l'ambiance n'est pas malsaine, ni même glauque, on en est juste au niveau de Destination Finale où la chose paraît tellement incongru qu'elle en devient drôle.


Spec Ops a beau être un successeur de Madoka, il n'en a rien appris. Dans Madoka l'ambiance est glauque et morbide et pourtant le sang il n'y en a pas vraiment. La scène de l'épisode 3 est magistrale par son absence totale d'image, on comprend l'horreur sans la voir voilà le génie d'Urobuchi.
Dans Spec Ops tout se joue dans l'apparence, mais le fond n'y est pas, à vouloir mettre trop de sang et trop d'horreur ils en ont dilué tout les effets.


Au final, c'est passable, les scènes de combats sont bien animées et bien rythmées. Cela aurait pu être un shônen d'une autre veine que ceux qu'on voit d'habitude, la série avait les arguments pour cela mais le rythme est bien trop lent pour ça.
J'en attendais plus. J'espère que si une suite voit le jour elle sera meilleure.

Wander44
5
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le 31 mars 2019

Critique lue 833 fois

Wander44

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