Du génie et de la banalité déconcertante

Cette série demande une critique, car ce qui est déconcertant est la banalité de l'histoire de ce trentenaire de New York, en immersion continue dans son i-phone et excité par ses repas de la journée. Ce style peut être très repoussant quand on apprécie les séries traitant des sujets plus politiques, plus extrêmes, plus recherchés. Mais en regardant de plus près, et surtout en regardant jusqu'au bout la saison 2 (à la sauce italienne), la magie s'instaure. Avec un scénario moyen, une réalisation simple mais parfois sublime, des choix musicaux très 70's et des dialogues tournant en rond, comment fait-il pour créer une impression si forte?

C'est pour çà que je mets 9/10 à cette série. Le cadre simpliste est parfaitement bien trouvé pour nous faire éprouver des émotions banales et retrouver par magie l'intensité de nos vies quotidiennes.
Ce cadre presque "consternant" agit comme un sortilège et s'avère être d'une efficacité inoubliable pour parler de sujets de société encore tabous (sexualité, famille, amitié, travailleurs). Les rôles principaux, immatures et positifs( Ça fait très américains) peuvent en énerver plus d'uns, jusqu'à trouver l'attachement du spectateurs par leur sincérité.
C'est un miroir formidable pour les trentenaires, car noyés dans le superflu de nos vies modernes, surgit toujours les épreuves les plus spirituels.
A voir car facile à voir, Aziz Ansari est un génie... et petit big up à Eric Wareheim l'acteur qui joue le rôle du meilleur ami, dont le physique hors norme permet de créer des situations drôles et absurdes.