Ch'tiderman
P'tit Quinquin était un film (ou série) que je redoutais, je le redoutais parce que Dumont est mon réalisateur en activité préféré (si on excepte Godard, mais lui sa carrière est derrière lui...
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le 18 sept. 2014
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P’tit Quinquin révolutionne le tragicomique en mettant en tension l’horreur et le burlesque sans que l’un ne prenne jamais le pas sur l’autre, engendre de nouvelles sensations qu’aucune œuvre de cinéma n’avait encore générées, nous raccorde à l’art cinématographique des origines avec des acteurs qui hésitent et, ainsi, innovent à chaque plan, se réinventent constamment. Tout est écrit et pourtant tout semble improvisé, tout coule naturellement. Loin de nous la performance de l’acteur studio capable de se transformer en vue de l’Oscar ; il s’agit ici de trouver dans les hommes et les femmes qui nous entourent une énergie, une couleur, une puissance souvent insoupçonnée qui permettront de capter le quotidien dans son étrange banalité puisque banalité refabriquée. Ou quand la fiction – le faux par conséquent – nous dit davantage sur l’humain que la réalité qu’elle saisit. Une révolution, créatrice de nouveau à partir d’un recommencement, de cette conviction que le cinéma tire sa force de la terre et des hommes qu’elle nourrit, puise sa magie dans le sol premier saisi au gré des explosions de pétards et des feux d’artifices comme capteurs d’attention, comme accélérateurs de particules humaines. Flamboyant.
Créée
le 4 janv. 2019
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