Mais qui a tué Jason Blossom ?

J'aurai pu mettre 7. Mais ça aurait été subjectif. 7 parce que j'aime beaucoup la bande-dessinée d'origine Archie Comics, que ce soit ses volets humoristiques ou sa nouvelle série de papier plus drama (entre Riverdale et la série d'humour). Mais voilà, j'ai décidé d'être objectif, et de donner six à Riverdale.

Sincèrement, j'ai passé un très bon moment devant cette série. Toutes les semaines, ou presque, je retrouvais notre groupe de lycéens en prise avec leurs problèmes de coeur, d'amitié, et d'avenir. Riverdale est ce genre de série que l'on regarde sans se prendre la tête. Les amitiés se font, se défont, se refont. Les couples se forment, se déforment, puis se reforment sous la même ou une nouvelle forme. Et on se prend au jeu suffisamment pour se laisser attendrir par les multiples relations entre tous ces personnages. La fameuse recette à la Dawson, ou à la One Tree Hill.

Riverdale tire néanmoins son épingle du jeu en ajoutant un élément perturbateur dès le premier épisode : la mort de Jason Blossom. Durant toute la saison, le spectateur se demandera qui, et pourquoi ce jeune homme a été tué. Et jusqu'au dernier épisode, le doute est permis tant l'affaire révèle en grand nombre de suspect et de mobile pour passer à l'acte. De plus, chaque famille a ses secrets qu'elle se garde bien de révéler, rendant la vérité plus difficile encore à accéder. De fil en aiguille cependant, nous progressons pas à pas. Parfois cette histoire ne reste qu'en arrière-plan, préférant se focaliser sur les angoisses parentales de Veronica, ou sur le premier concert de notre héros principal Archie, ou les soucis de coeur de Jughead et Betty, ou encore sur la dernière idée malsaine et odieuse de cette pourriture de Cheryl. A d'autres moments, un nouvel indice relance l'affaire, parfois même nous amenant à penser avoir trouvé le coupable, avant qu'un nouveau témoignage ne vienne contredire ce qui fut précédemment révélé.
En quelque sorte, nous avons un thriller à la Twin Peaks (bon, du sous-Twin Peaks quand même) ou Broadchurch, mêlé au genre de la série pour ados tel que One Tree Hill ou Dawson. En ressort un cocktail sympa à regarder.

Les créateurs sont ainsi parvenus à joindre l'essence même de leur franchise (histoires d'adolescents) et à prendre le risque d'y adjoindre un coté plus sombre et plus adulte, proposant à la fois du sexe, du meurtre, et de la violence (à un dose convenable attention). Ils se permettent même d'adresser quelques clins d'oeil aux fans de leur franchise à travers des petits détails en apparence anodin, mais toujours plaisants. Les personnages principaux sont pour la majorité très fidèles aux originaux, si ce n'est quelques détails, et le regret (bien que s'y adjoint la compréhension) d'avoir contourné l'un des traits de caractère majeur de l'un des personnages principaux.