J'ai donc tardivement découvert cette série, quel regret d'avoir mis tant de temps.
Autant vous dire que le synopsis de départ n'est qu'une goutte d'eau dans l'intérêt de voir cette série à la précision historique certaine, même si parfois, certains personnages sont excessivement mis en avant, mais c'est une série pas un documentaire d'Arte.
Qui dit série Américano-Britannique, dit aussi certaines scènes d'émotion un peu à rallonge, un peu trop appuyées. Voilà peut être un de ses seuls défauts, même si on le retrouve fréquemment. Cela dit aussi une manière de filmer tout en mouvement, le manque de plan fixe pouvant surprendre, et présentant un paradoxe assez intéressant par rapport au contenu souvent militaire qui est filmé.
On aurait pu craindre, malgré la précision historique, un navet d'un point de vue de la construction des personnages et surtout du jeu des acteurs. Que nenni ! La british touch fait merveille!
Vous retrouverez en effet nombre d'acteurs anglais connus pour ceux qui regardent les séries estampillées BBC. Et que dire de la psychologie des personnages...C'est tout simplement incroyablement subtil et intelligent, un pur délice pour qui aime connaitre la nature humaine..
Si l'on est pas forcément convaincu à la fin du premier épisode, il faut faire l'effort de regarder au moins jusqu'au 5 et on ne peut plus sans défaire, justement car la psychologie des personnages prends son sens et l'intrigue avec.
Les complots dont beaucoup de critiques parlent ici, sont bien là oui. C'est pas forcément passionant, certes, et pour ceux qui en raffolent il y a plus évolué dans des séries touchant une époque plus récente.
Mais quand les complots s'inscrivent dans des décors si bien reproduits, une vie sociale qui peut surprendre si l'on connait peu l'époque Romaine (Omniprésence de la sexualité....), des échanges verbaux si précis (Version britannique, car les traductions Françaises...), et bien ce n'est tout simplement que du bonheur.
Je pense que les seules personnes susceptibles de ne pas aimer, sont soit des insensibles, soit des descendants de gaulois. Et comment mieux illustrer l'avancement de cette série que par un poème de Victor Hugo, qui aurait pu faire une belle fin, intitulé Décadence de Rome :
[...]
Rome buvait, gaie, ivre et la face rougie ;
Et l'odeur du tombeau sortait de cette orgie.
L'amour et le bonheur, tout était effrayant.
Lesbie, en se faisant coiffer, heureuse, ayant
[...]
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