Shingeki no Bahamut: Virgin Soul
6.8
Shingeki no Bahamut: Virgin Soul

Anime (mangas) (2017)

Une fois n'est pas coutume, et fort à parier que cela risque de devenir une habitude mais poussé par une personne de mon cercle familial qui semble avoir plus qu'apprécié cette série, je me suis retrouvé à regarder la deuxième saison de Shingeki no Bahamut sous titré Virgin Soul en VO. Non pas qu'il me déplaisait de revenir dans cet univers vu que la première saison, si elle m'avait laissé perplexe, m'avait tout de même plu mais je dois confesser ne pas réellement apprécier regarder des séries en VO ; c'est comme ça, je suis un peu fermé d'esprit sur ces choses. Trêve de tergiversation, nous ne sommes pas ici pour parler de mes blasphèmes mais bien pour rendre un avis sur cette deuxième saison dont j'avais, involontairement, quelque peu descendu la première. Et force est de constater que les améliorations souhaitées semblent finalement avoir pointé le bout de leur nez.


Dix ans après les événements de la première saison, le monde vit dans une paix relative, un nouveau monarque à sa tête. Dans ces temps de prospérité, nous suivons la jeune Nina, une fille appartenant à un tribu d'Homme-dragons et vivant sous le toit de Bacchus et Hamsa, également en compagnie de Rita. Et ce qui est sûr, c'est que la paix n'est jamais faite pour durer...
Pas plus de spoil.


Premièrement, ça fait plaisir d'avoir l'impression de visionner une série à une vitesse raisonnable. Je n'ai pas eu cette même sensation qu'à la première saison où on nous débitait des actions en veux-tu en voilà sans grande coordination. Ici, on semble prendre son temps et c'est illustré par le découpage de cette saison en 24 épisodes, soit le double de la première saison. Mais il ne suffit pas de prendre son temps et d'allonger l'espérance de vie d'une série pour que cette dernière soit pleinement intéressante. Fort heureusement, l'histoire est assez bien ficelée pour quémander un nombre élevé d'épisodes. Une bonne nouvelle qui laissera le loisir au spectateur d'en apprendre un peu plus sur cet univers mais également d'être chamboulé par une pluie de retournements de situation et de rebondissements qui dynamisent à merveille la série. On jongle parfaitement entre ces moments et les séquences plus calmes, tranquilles où l'on s'amusera de nos personnages, de leur relation tourmentée et des aléas de la vie. En effet, suivant un nouveau personnage principal qu'est la jeune Nina, on va vite être témoin de ses problèmes (entre autre, même si l'existence n'est pas uniquement triste et sombre) à la capitale. Son train-train quotidien, ses interrogations mais également ses questionnements sentimentales. En effet, et ce sera développé un peu plus bas, les sentiments amoureux de Nina vont énormément apparaître étant donné que ces derniers sont à l'origine de ces transformations en dragon, rien que ça ! On va donc jongler entre plusieurs relations qui pourront vite exaspérer une certaine tranche du public, pas forcément amateur d'histoires à l'eau de rose. Néanmoins, il faut avouer que ces épisodes de jonglage de sentiments apportent un côté attachant à la série et au personnage de Nina. Pour se concentrer encore un instant sur l'histoire avant de passer aux autres points, elle demeure intéressante, apportant comme j'ai pu le dire son lot de rebondissements parfois un peu gros. Rebondissements que l'on trouvera surtout durant les derniers épisodes de la série et qui viendront totalement remettre en question nos a priori sur les personnages. L'intrigue prend, en effet, un virage si serré, changeant complètement de refrain que l'on vient à se demander comment de tels paradoxes peuvent être si vite pardonnés par les personnages et, par extension, acceptés par les spectateurs. Fort à parier, si l'histoire est en grande partie bien écrite, que le dénouement laisse perplexe plusieurs d'entre nous, si ce n'est ne déçoive complètement tant c'est trop gros à faire avaler. Quoiqu'il en soit et quoi que l'on dise, le scénario semble travaillé, bien plus détaillé pour offrir un divertissement plaisant à découvrir.


Pour les personnages. Nina est donc la grande nouvelle de cette série et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est haute en couleur. D'aucun, parmi les critiques déjà lues, la trouve insupportable et je ne peux pas entièrement leur donner tort. Elle possède une naïveté qui, si elle est adorable à certains moments, peut rapidement agacer. Cependant, elle est parfaitement bien construite que ce soit dans ses mentalités, dans ses comportements et dans ses relations avec les autres personnages. De plus, son pouvoir de transformation apporte beaucoup à l'univers et à l'intrigue de la série. Du côté du "nouvel antagoniste" (car le véritable antagoniste "surprend" dans une entrée fracassante et inattendue), nous avons le roi Charioce XVII - sobrement prénommé Chris par Nina - et bon dieu, que c'est le personnage qui va nous donner envie de nous fracasser la tête contre la logique. Concrètement, au niveau des personnages, il n'y a rien à spécifier sur leur évolution, elles sont globalement toutes réussies sauf celle du roi. C'est d'ailleurs un des éléments qui prend le fameux virage à 180° et si, dans le fond, on peut percevoir une certaine logique quant à cette voie choisie, on ne peut pas s'empêcher, une fois le dénouement présenté, de faire un petit rappel de toutes les merdes qu'il a fait subir à son peuple et aux héros. C'est probablement le point qui a le plus de poids dans le désintérêt que l'on peut porter à la série tellement c'est tiré par les cheveux. Outre ces deux personnages (d'autres font leur apparition mais sont bien moins importants - oui, je mets Mugaro/El dans cette catégorie car, si son destin est émouvant, il ne m'a pas apporté plus de sympathie que ça), on a le plaisir de redécouvrir les anciens de la première saison : Kaiser, Bacchus, Hamsa, Rita, Jeanne d'Arc, Azazel et bien évidemment, mon préféré - qui met quand même bien son temps pour apparaître - Favaro Leone ! C'est donc un plaisir sans nom de retrouver toute la bande au grand complet, d'autant plus que depuis les dix ans qui les séparent de l'emprisonnement de Bahamut, ils ont bien changé les bougres, et pas forcément en bien.
Shingeki no Bahamut oblige, on retrouve également toutes les figures bibliques que l'on avait déjà croisé dans la première saison et cette partie "christique" semble, de mon point de vue, bien moins appuyé (à raison pourrait-on dire) que dans la première saison mais n'en demeure pas moins absente.


Côté graphisme, animation... Bon, on a toujours ce problème (subjectif ?) que je trouve récurrent dans de nombreux animés mais le mélange subtil de 2D et 3D - je ne sais pas comment l'expliquer de manière pertinente, c'est vraiment un ressenti visuel - est étrange. On jongle, au sein de même plan, sur des éléments pas animés de la même façon, donnant un contraste des plus bizarres ; un peu à la manière des films à petit budget qui se permettent de mettre un dragon horriblement moche à côté d'une véritable personne. Autrement, nous avons des graphismes plus que corrects, le design des personnages est toujours aussi appréciable et il se dégage toujours des lieux une certaine grandeur.


Pour les musiques, décidément... Une fois de plus, je n'ai pas complètement été à l'écoute même si certaines mélodies restent en tête mais ce qui est sûr, c'est que la musique de l'introduction est à l'image de celle de la première saison, je ne m'y fait absolument pas. L'ambiance, l'atmosphère ne correspond pas du tout, ce qui n'est pas le cas de la musique d'introduction présentée à partir de la moitié de la saison (oui, les génériques de début et de fin changent en milieu de voyage) qui semble plus convenir à ce type d'aventure. Mais autrement, rien à dire puisque pas fait attention, à mon grand regret.


Shingeki no Bahamut : Virgin Soul est donc une deuxième saison bienvenue si on la compare - à mon ressenti - à la première saison. On arrive à une histoire plus mature qui a néanmoins gardé le sérieux et les enjeux de la première saison en apportant un maximum d'amélioration. L'univers demeure intéressant malgré une petite mise de côté. Les personnages sont réellement le point d'appréciation de la série et les flashbacks réactualisant les événements de la première saison sont appréciables. C'est malheureusement le dénouement de cette série qui devrait cisailler les spectateurs et les fans. Personnellement, j'ai adhéré avec un certain recul mais il est vrai que la conclusion reste étrange. D'autant plus qu'elle présente une troisième saison dont les visées ne peuvent que nous amener à nous demander si les décisions et les actions réalisées durant cette deuxième saison étaient nécessaires ; réflexion que l'on pourrait également transposer sur les événements de la première saison - pour ma part on a, par la véritable menace de cette histoire, des réflexions intéressantes sur les fins du monde et la volonté de libérer l'humanité avec uniquement cette solution de repousser le problème à plus tard. Bref, cette deuxième saison demeure une bonne surprise et un agréable divertissement que je ne peux que conseiller pour ceux qui avaient aimé la première saison.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
8
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le 22 mars 2020

Critique lue 1.1K fois

PhenixduXib

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