Shinichirô Watanabe. Evidemment, pour moi, Cowboy Bebop et Samuraï Champloo qui furent deux animes marquants dans le développement de ma culture personnelle. C'était donc avec beaucoup d'attentes que je commençais Terror in Resonance. Sur le fond, rien de similaire. Nous sommes ici entraîné dans une histoire de terrorisme originale, construite comme une succession de puzzles (un peu capilotractés) qui en cache un plus gros (un peu prévisible). Mais la série n'en reste pas moins intéressante grâce à ses personnages. Le duo des Sphinx gagne immédiatement notre adhésion malgré leurs actions tout comme le commissaire borderline Shibazaki, en charge de les appréhender. Seule l'adolescente très peu dégourdie mais néanmoins témoin nécessaire de leurs agissements pourra nous rebuter. N'en reste pas moins une originalité évidente dans la mise en scène comme on pouvait l'attendre de Watanabe. Des musiques, et une esthétique très sobre qui garde malgré tout sa propre identité. Si le rythme ne nous incite pas à dévorer les épisodes, on ressent malgré tout une envie certaine d'aller au bout, tranquillement, pour découvrir une excellente même si prévisible conclusion. Le dernier chapitre est à mon sens le meilleur des 11 mais uniquement car il est précédé des 10 autres. Terror in Resonance est un interlude sympathique qui ne possède ni l'euphorie de Samuraï Champloo, ni la classe de Cowboy Bebop mais qui, sans être mémorable, réussit à détourner une histoire classique de l'animation japonaise pour la coller à un sujet d'actualité bien réel.