J'hésite à me dire emballée, malgré quelques moments d'enthousiasme devant le soin accordé à l'image et au son. L'interprétation n'est pas mauvaise non plus, même si on peut discuter un peu de la nouvelle silhouette de Sean Penn, caricatural en diable, et de son jeu un peu surdosé parfois. Mais il a aussi ses grands moments à la Sean Penn, sa botte secrète, que j'ai toujours appréciés. Le sujet est ambitieux, les moyens suffisants lui sont accordés, l'histoire prend son temps, les personnages sont bien campés, la structure intéressante... Après, reste le choix délibéré d'un rythme particulièrement lent, et parfois éprouvant. Mais ces astronautes subissent eux aussi l'interminable attente qui mènera au décollage de leur module. Les enjeux humains sont au centre de toutes les problématiques, et c'est une bonne chose... finalement, on se fiche un peu des problèmes techniques, quand on n'est pas ingénieur. Même si l'idéal familial américain est toujours un peu rebattu, à mon sens, et manque grandement d'originalité. Je peux quand même reconnaître à son traitement ici une certaine maturité. Au final, une série plutôt réussie et prometteuse, qui finit sur le début du voyage vers Mars. Autant dire qu'on suivra les protagonistes dans leurs prochaines aventures...