The Walking Dead
6.6
The Walking Dead

Série AMC (2010)

Voir la série

Série phare de la chaîne AMC, je ne vais pas trop m'attarder sur sa présentation. En effet, non seulement c'est l'une des séries les plus populaires du moment mais a fortiori il y a à l'heure actuelle 654 critiques disponibles sur ce site donc bien assez d'avis pour vous donner envie de vous y mettre. Ou pas.


Donc à quoi sert donc cette présente critique ? Pour être honnête, à pas grand chose. Je vais me contenter de donner mon avis sur les quatre premières saisons parce que j'ai envie d'écrire un petit truc dessus. Je précise que je vais SPOILER ! De ce fait si vous n'en êtes qu'à la moitié de la saison 2 n'allez pas lire ce j'écris à propos de cette saison voire ce que j'écris à propos de la suivante. Je précise enfin que je ne lis pas le comics !


Malgré tout si vous voulez un petit avis concis sur cette série sachez que si vous aimez les univers Post Apo' et les zombies alors ça devrait vous plaire. La série n'est pas exempte de défauts mais elle se laisse suivre sans réel déplaisir. C'est une série sympa qui vaut plus pour les relations humaines que pour la lutte contre les morts-vivants. Maintenant, place aux SPOILERS !



⧫⧫⧫ S1 ⧫⧫⧫ Rick Hunter & Shaun of the Dead



La première saison compte 6 épisodes dont un épisode pilote de grande qualité. Dans ce dernier, qui est le premier, on suit un flic dénommé Rick qui se prend une balle et se retrouve dans le coma. Un beau jour il se réveille dans sa chambre d'hôpital et découvre que l'endroit est infesté de zombies. Habillé de son pyjama d'hôpital il sort dans les rues et découvre le chaos ambiant. Il part immédiatement à la recherche de Lori et Carl, sa femme et son fils.


Eux se trouvent en compagnie de Shaun, le meilleur ami de Rick, qui a réussi à leur faire quitter la ville et à les intégrer à un groupe de survivants. Shaun assure à Lori que Rick est mort et en profite pour se glisser dans sa couche tout en jouant les pères de substitution avec Carl. Mais le hic c'est que Rick parvient à les retrouver et donc, sur deux saisons (!), on aura droit à un triangle amoureux.


En dehors de ces amours contrariés, cette première saison nous présente les survivants qui vont animer la série sur le long terme. Ainsi on fait la connaissance de Glenn l'intrépide, de Carol la femme battue qui s'endurcit, de Dale et son camping-car, de T-dog qui...ne sert à rien ou encore de Merle et Daryl les deux frangins renégats et violents. Bien sûr il y a d'autres personnages mais ça ne sert pas à grand chose de s'attarder sur eux puisqu'ils finiront par venir grossir les rangs des morts-vivants.


Cette première saison est plaisante à suivre car courte et rythmée. Quelques gunfights par ici, quelques morsures de zombies par là et le tout entrecoupé par des disputes et des larmes.. Bref, c'est assez bien équilibré et très plaisant. On réalise bien vite que les zombies ne sont pas au centre de la série et que ce sont les états d'âme des vivants qui vont animer les épisodes. Pour être honnête je trouve ça bien...à condition d'apprécier les personnages concernés. Eh oui, on ne peut pas plaire à tout le monde.


La fin de la saison dans le centre de recherche est originale. Une tranquillité de courte durée qui se soldera par une grosse explosion et des héros livrés à nouveau à eux-même au milieu du chaos. Bref j'avais envie de voir la suite car c'était prometteur et semaine après semaine je m'étais jeté sur le nouvel épisode tel un zombie sur une victime apeurée et affaiblie.


Note : 8/10



⧫⧫⧫ S2 ⧫⧫⧫ La petite maison dans la prairie.



J'écrivais au-dessus qu'une des forces de la S1 était son rythme soutenue compte tenu de son nombre réduit d'épisodes or pour la suite on passe de 6 à 12 épisodes et ce n'est pas forcément une bonne chose...


Après avoir croisé une Horde (des centaines de zombies qui marchent en file indienne sans réel but) la fille de Carol s'enfuit seule à travers les bois et les hommes du groupe partent à sa recherche sans parvenir à la retrouver. Ils font alors la rencontre de Maggie et une chose en entraînant une autre le petit groupe va trouver refuge dans la ferme du père de la jeune fille. C'est ce lieu coupé du monde et de ses réalités qui va servir de cadre à cette seconde saison.


On y découvre Hershell et sa petite famille et on continue à suivre les tracas de la vie quotidienne des survivants de la saison 1. Certains personnages comme Carol ou Andrea vont s'affirmer, Shaun va en avoir marre d'être le dindon de la farce dans le couple Rick-Lori et Carl va jouer au sale gosse insupportable. Bref c'est là que je me suis dit que doubler le nombre d'épisodes n'était pas une bonne idée car il ne se passe pas grand chose pour ne pas dire rien du tout. On commence à bien cerner tous les personnages et à espérer secrètement (voire ouvertement) que certains se fassent rapidement bouffer pour qu'on en parle plus.


Mais cette saison c'est la naissance DU personnage qui tient encore aujourd'hui la série à bout de bras : Daryl. Interprété par Norman Reedus, ce personnage était discret dans la première saison mais ici il va gagner en épaisseur en même temps qu'il va rallier les spectateurs à sa cause. Taciturne, bougon, traqueur émérite et, disons-le franchement, ultra badass avec son arbalète, il va bénéficier d'un épisode (le 4e) qui lui fera gagner ses galons de personnage principal. Il part seul dans la forêt pour retrouver la gamine de Carol et il va en chier comme c'est pas permis. Le plus beau c'est qu'à la fin de l'épisode cette grosse cruche d'Andrea (oui, je déteste ce personnage) va lui loger gratuitement une balle en voulant faire du zèle avec son fusil de sniper.


Voilà, Daryl est né et au fur et à mesure que la série va se poursuivre il va devenir de plus en plus présent à l'écran et ce au point d'éclipser Rick du devant de la scène. Il offre un réel contraste d'avec Rick qui s'embourbe dans ses compromis avec Hershell et sa relation avec Lori et Shaun. Daryl ne fait pas de concession, il est solitaire, violent et surtout ne connaît pas le doute. C'est un personnage de fiction n'apparaissant pas dans le comics mais qui, je pense, permet à The Walking Dead de ne pas perdre trop de spectateurs en route. D'ailleurs le titre de ma critique c'est tout simplement le flocage d'un T-shirt que vous pouvez trouver sur la toile. C'est dire l'envergure qu'a pris le personnage !


Cette saison 2 bien fadasse réserve pourtant une scène qui personnellement m'a énormément plu; la scène de la grange où Rick abat d'une balle dans la tête la fillette zombifiée de Carol. Comme quoi le flic au grand coeur n'appréciait pas que Daryl lui pique la vedette. Cette scène sonne le "mid season" et il faudra attendre les deux derniers épisodes pour que ça bouge à nouveau et que Shaun tente de tuer Rick. Shaun est le premier personnage principal qui meurt et ça fait plaisir. Personnellement je l'aimais bien mais à l'instar de Game of Thrones j'apprécie ce genre de surprise et il faut avouer que c'est plus marquant que la mort de Dale ou que l'un des fermiers d'Hersell...


La saison s'ouvrait sur une Horde et c'est naturellement une Horde qui la conclut. Nos héros embarquent la famille d'Hersell et se retrouvent à nouveau en pleine nature sans aucun abris. Rick s'affirme enfin comme le leader avec une réplique probablement piquée à Daryl; "With me it's not a democracy anymore". La dernière image de la saison c'est Andrea sauvée par un inconnu encapuchonné armé d'un katana et traînant deux zombies amputés et entravés par une chaîne. Bref, la petite touche badass qui va bien et qui donne envie de lancer la S3 !


Franchement il fallait bien ça pour remotiver les troupes.
Cette saison 2 est un cap.


Je pense que les gens qui n'accrochent pas du tout au rythme de la S2 n'accrocheront pas plus à celui des saisons suivantes. Cette saison cristallise à merveille le meilleur et le pire de The Walking Dead. Il y a des scènes fortes et prenantes comme l'épisode de Daryl, celui de la grange ou encore celui avec Shaun et à coté de ça il y a du vide et du blabla à n'en plus finir. Surtout lorsqu'on ne peut pas blairer les personnages; dédicace à Andrea et Lori.


Bien sûr que TWD a besoin de dialogues nourris pour donner de l'épaisseur et de la personnalité à ses personnages mais je pense sincèrement que 9 ou 10 épisodes étaient amplement suffisants. Et quand j'ai appris qu'il y avait 16 épisodes dans la saison 3 j'ai eu un haut le coeur....


Note : 6/10



⧫⧫⧫ S3 ⧫⧫⧫ Prison Break



Nos héros sont désormais rompus à l'art de la survie et évoluent tel un seul homme d'une maison abandonnée à une autre. Comme quoi, pas besoin de lire "Le guide de survie en territoire zombie" de Max Brooks (très bon livre, soit dit en passant) pour apprendre les rudiments de la survie dans un univers Post Apo'. Ils finissent par trouver une prison avec ses miradors et ses rangées de grillage et se disent que ça pourrait devenir un point de chute sûr et viable sur le long terme.


Après avoir nettoyé la prison et amputé Hersell d'une de ses jambes mordues par un walker, le petit groupe prend ses aises dans les cellules et s'initie à l'élevage et à la culture des champs. Ils mènent une petite routine bien huilée et tout aurait été (presqu') idyllique si l'accouchement de Lori n'avait pas été gâché par des complications. Carl prend ses responsabilités en accouchant sa mère lors d'une césarienne sans anesthésie puis met fin à ses souffrances pour éviter qu'elle ne se réveille en quête de chair fraîche. L’héroïne de Prison Break qui meurt en prison, personnellement ça m'a beaucoup amusé !


Carl a énormément évolué depuis la Saison 2 où il était un sale gosse capricieux. Il faut dire aussi que la vie parmi les zombies ça vous change un homme. Ou un gosse. Bien sûr cette soudaine maturité s'accompagne d'autres revers mais j'y reviendrai plus tard. En tout cas lors de cette saison 3 il a rejoint les rangs des personnages qui trouvaient grâce à mes yeux. Et quand on est un chieur/pinailleur comme moi ce n'est pas rien !


Mais bon, laissons de coté la partie Prison qui occupe la moitié de la saison pour nous intéresser à l'autre moitié qui elle m'a profondément saoulé. La partie Gouverneur. Le mystérieux inconnu qui sauve avec classe et panache Andrea à la fin de la S2 est en fait une inconnue et elle se nomme Michonne. Cette jeune femme filiforme est le pendant féminin de Daryl dans le sens où elle est aussi bavarde qu'une porte de prison mais tout aussi classe et badass. Et elle manie un katana quoi ! C'est (pour moi) avec la hache l'arme la plus cool qui soit !!


Les deux jeunes femmes tombent sur Merle,le frère de Daryl laissé pour mort à la fin de la S1, et ce dernier les conduit dans la petite ville de Woodbury qui est sous le joug du Gouverneur; un leader autoproclamé qui parait tellement accueillant et bien sous tous les angles qu'il en devient immédiatement louche. Sauf pour cette cruche d'Andrea qui voit en lui un sauveur doublé d'un amant potentiel. Michonne ne se laisse pas compter fleurette, sent le sapin qui se profile à l'horizon et met les bouts pour finalement débarquer dans la Prison de nos héros.


Ainsi la série alterne Prison et Woodbury d'un épisode à l'autre. C'est personnel (comme ce que j'écris depuis le début mais là ça l'est encore plus !) mais autant j'appréciais la Prison autant j'ai détesté d'un bout à l'autre la partie Woodbury et son Gouverneur. Je veux dire que ça sentait l'embrouille à des kilomètres et que le fait qu'il y ait encore plus d'épisodes dans la S3 n'annonçait rien de bon. Et ça n'a pas manqué. Ca m'a vraiment gonflé de voir qu'à Woodbury il ne se passait rien et que le peu qui s'y passait était prévisible (le gouverneur est un méchant...ah...surprise) et que le personnage principal c'était...AndreaaaaaaaaaHHHHH je vais vomir.


A coté de ça la S3 est l'occasion d'assister à un jeu des chaises musicales grandeur nature. Michonne et Merle passe de Woodbury à la Prison quand Glenn, Maggie, Tyresse & cie (des petits nouveaux de cette saison) font le chemin inverse. Je comprends que les scénaristes veulent rentabiliser les environnements qu'ils utilisent mais encore une fois compte tenu des épisodes de plus en plus nombreux (+10 par rapport à la S1 !) la série tourne un peu en rond. Ca devient même poussif voire lassant. A titre personnel si on met de coté l'accouchement de Lori et l'amputation d'Hersell j'ai trouvé cette saison très avare en moments forts.


Le personnage de Merle qui fait son comeback est mal exploité. J'ai trouvé son impact sur Daryl très léger et totalement anecdotique. Glenn commence tout doucement à me lasser. Il conserve un capital sympathie indéniable car il n'a pas froid aux yeux mais sa love story modifie en profondeur le personnage initial. Je concède que c'est parfaitement normal et que l'amour ça vous change un homme (eh oui messieurs, on ne peut plus péter au lit !) mais TWD m'intéresse plus pour ses drames que pour ses moments de bonheur. Je confesse même avoir espéré voir Glenn y passer lorsqu'il était retenu captif à Woodbury. Eh oui, j'ai pris gout aux morts brutales. Heureusement les scénaristes m'ont fait un immense plaisir en supprimant ENFIN le personnage d'Andrea. C'est vraiment un soulagement immense !


Arrivé à la fin de la Saison 3 force est de constater qu'il m'est devenu difficile de trouver des personnages qui me déplaisaient. Rick libéré de sa femme et de Shaun est devenu plus intéressant car un personnage à modeler, Carl a muri, Hersell représente la voix de la sagesse, ses filles ne sont pas désagréables, idem pour Carol, la bande à Tyresse doit faire ses preuves et peut s'intégrer au groupe sans le dénaturer et enfin Daryl et Michonne s'occupent du coté "cool", badass et décalé.


Cette 3e saison m'a certes profondément déçu mais m'a laissé augurer une 4e centrée sur des personnages appréciés. A la fin de la S3 j'avais dit que la S4 serait la dernière chance que j'accordais à cette série. Et j'ai bien fait de continuer !


Note : 5/10



⧫⧫⧫ S4 ⧫⧫⧫ Terminus, tout le monde descend....du zombie !



Bon, il est temps pour moi de m'attaquer à la 4e saison du show d'AMC. Comme on me l'a fait remarquer de manière pertinente dans les commentaires, je vais essayer de ne pas me perdre dans des résumés détaillés de la saison puisque normalement si vous me lisez, non seulement vous êtes courageux mais a fortiori vous l'avez vu aussi cette saison. Donc moins de blabla et plus de feedback.


Quelques mois après l'incident Woodbury, on retrouve nos survivants dans la prison où ils ont mis en place une organisation bien huilée. Culture, élevage, éducation, patrouille, hiérarchie; tout est réuni pour que la communauté survive dans de bonnes conditions. C'est assez bien fait et plutôt cohérent. C'est même trop calme alors les scénaristes ont décidé d'intégrer la notion d'épidémie; à la fois pour dégrossir un peu la masse salariale des figurants inutiles mais également pour insuffler un peu d'action dans cette prison où il ne passe pas grand chose. C'est une bonne idée. Faire durer cet arc scénaristique sur 5 épisode l'est déjà moins...


Pourquoi ? Parce qu'au bout d'un moment, on n'a plus peur pour les personnages principaux. Ils sont quasiment intouchables lorsqu'ils sont aux prises avec des zombies et on sait très bien que lors d'un passage un peu chaud ils vont se sortir d'affaire sans réel bobo. Il y a donc, pour moi, une réelle perte d'intérêt pour la partie action de ce TV Show. Mais The Walking Dead ce n'est pas qu'un actioner où on défouraille du undead. C'est également une série où le danger vient de l'être humain et donc où la psychologie des différents protagonistes a une importance cruciale.


Sur ce point, disons que c'est réussi. Que ce soit Carol qui brûle le cadavre de ses petits camarades, Carl qui veut être considéré comme un adulte ou encore Rick qui troque son flingue pour une bêche et du fumier dans l'optique de préparer l'avenir de sa famille et de sa communauté; c'est bien fait. Après, ces notions "humaines" sont noyées dans des épisodes que je trouve insipides, et ce pour les raisons évoquées dans le paragraphe au-dessus. Le rythme est lent et les "twists" sont prévisibles et loin d'être palpitants.


Et là arrive le Gouverneur. Hommage à Governator et son légendaire "I will be back" ? En tout cas le premier épisode qui lui est consacré est intéressant. Centré sur l'humain, il se laisse suivre sans déplaisir. Le second, où il prend le contrôle de la communauté guidée par son ancien bras droit l'est déjà beaucoup moins. Honnêtement ils auraient pu fusionner les deux pour n'en faire qu'un seul. Mais bon, il fallait bien cette accalmie pour poser les bases du "Midseason" riche en action et en moments de bravoure où, ne nous le cachons pas, ça chie grave. Entre la décapitation d'Hershel et Daryl qui explose un tank à mains nues, ils ont mis le paquet chez AMC.


Pour la seconde moitié de la saison, les scénaristes ont fait le choix de diviser nos héros en petits groupes. C'est un excellent procédé pour multiplier les épisodes et arriver au quota réglementaire des 16 épisodes par saison. Ici, on retrouve le statut "immortel" des personnages que j'ai abordé au-dessus. On les suit en sachant pertinemment qu'il ne leur arrivera rien. Par contre, il y a un gros focus de fait au niveau de la personnalité des personnages et c'est pour moi une bonne surprise car dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié ces épisodes.


Que ce soit celui où Carl en veut à son père et le traite de faible, celui sur le passé de Michonne, la complicité entre Beth et Daryl; tous ces épisodes sont posés, calmes et montrent les ravages psychologiques engendrés par l'univers post apocalyptique dans lequel vivent désormais les personnages. Le plus bel exemple de cela est incontestablement l'épisode centré sur Carol, Tyreese et les deux gamines. Un épisode qui m'a beaucoup plu et qui montre qu'il n'y a pas besoin d'orchestrer des attaques de zombies sans relief ni enjeu pour captiver et marquer le spectateur.


Après la contrepartie de cette seconde saison c'est qu'elle oblige à se fader des épisodes avec des personnages qu'on ne porte pas forcément dans son coeur. Personnellement Maggie et SURTOUT Glenn me brisent les noix donc je ne vous cache pas que leurs épisodes m'ont clairement moins passionné. Mais ça c'est purement personnel et c'est peut-être mon aversion pour ces personnages qui a tendance à noircir le tableau des épisodes qui leur étaient dédiés...Après tout, l'égout et les douleurs, ça ne se dispute pas.


Arrive la fin de la saison où nos héros se rejoignent enfin...piégés comme des bleus dans un container. Tout ça pour ça ? Eh bien oui et personnellement j'ai trouvé que ça valait le coup. Au début de la seconde moitié de la saison j'ai cru que les scénaristes se foutaient de nos gueules avec tous les groupes de personnages à suivre au fur et à mesure des semaines mais il s'est avéré que j'ai préféré ce morcellement à la partie "Prison". La psychologie des survivants est bien mise en avant et, lorsqu'on apprécie les personnages, ça passe franchement bien. Je n'ai pas eu l'impression d'assister à du remplissage ou à une intrigue qui traine en longueur comme c'était le cas avec la prison. Non, là tous les épisodes étaient "originaux" et d'une manière générale mieux construits.


Bref, si je devais résumer je dirais que j'ai trouvé la première partie de la saison 4 très moyenne voire parfois pénible à suivre mais qu'à contrario j'ai été agréablement surpris par le parti-pris des 8 derniers épisodes. Bien sûr ils n'étaient pas tous exceptionnels et il n'y avait pas de quoi crier au génie non plus mais disons que la série est bien remontée dans mon estime avec cette seconde partie !


Note : 7/10



⧫⧫⧫ S5 ⧫⧫⧫ ♫ Alexandrie, Alexandria ♫



Bon bah The Walking Dead est de retour et pour l'occasion se trimballe toujours les mêmes casseroles. A savoir un réel manque d'enjeu lié à un rythme bâtard, une saison scindée en deux parties distinctes et de qualité inégale et, toujours, quelques éclairs de génie ici et là qui viennent rebooster le show.


Mais commençons par le commencement où on retrouve nos héros serrés comme des sardines dans un container dans l'attente de se faire becter par de méchants cannibales. La seconde moitié de la précédente saison nous rabâchait sans arrêt "Terminus par ci", "Terminus par là" mais au fond le Terminus c'est terminé en un seul petit épisode. Eh oui, tout ça pour ça. On expédie vite fait les cannibales, Carol fait parler son génie militaire qui ferait passer le personnage de Scwharzy dans Commando pour une bleusaille, tout le monde se retrouve dans la joie et la bonne humeur et hop, on passe à autre chose...


Comme les survivants sont désormais nombreux, les scénaristes reprennent la bonne vieille formule du "diviser pour mieux faire durer" mais décide de la transcender en ne créant plus deux groupes de personnages à suivre mais trois. Ainsi on aura droit au groupe de Rick qui glandouille grave dans une église, au groupe de Washington qui n'ira pas jusqu'au bout pour cause de Poker Menteur et enfin au groupe de Beth. Je vais m'attarder sur ce dernier car c'est probablement le plus marquant.


L'arc Beth est chiant. Je n'ai rien contre le personnage de Beth mais son quotidien dans l’hôpital aurait pu être traité en intégralité lors d'un seul et même épisode. Or là c'est les 3/4 de la saison qui y sont consacrés et quand, comme moi, on n'y accrochent pas, ça devient vite relou de voir des préparatifs de sauvetage s'éterniser quand on voudrait juste passer à autre chose. Surtout pour la finalité du truc quoi ! Comme de par hasard Beth ne s'en sort pas ! PAS POSSIBLE !? Donc le gros plan de 15s sur le couteau qu'elle planque dans son pantalon et annonçant qu'elle va faire quelque chose d'inconsidéré et de stupide n'était peut-être pas assez subtile ? Bah non.


Non ce n'était pas subtile du tout ! Et d'une manière générale il y a pas mal d'évènements qui sont amenés sans ménagement ni imagination. L'épisode où Bob se fait capturer était plus que prévisible. Le fait que cet épisode s'attarde énormément sur lui ne pouvait augurer qu'un truc du genre. Où est l'effet de surprise, bon sang ? Quand Sasha libère le flic, c'est du foutage de gueule, non ? Honnêtement, elle aurait mérité de se faire abattre froidement pour cet acte d'une stupidité sans égale. C'est un peu le b-a-ba pour un survivant que de ne pas relâcher sa garde face à un inconnu qu'on vient de relâcher...sans aucune raison...


Bref si on ajoute ces incohérences au manque de rythme des épisodes ainsi qu'à la lourdeur de la mise en scène, on obtient une première partie de saison franchement décevante. Sans parler du fait que je n'ai pas fait mention du syndrome "des personnages intouchables" abordé lors des saisons précédentes. Mais heureusement, la seconde moitié de la S5 relève le niveau. Enfin, presque...


Dès le premier épisode, j'avoue avoir été surpris. L'introduction ne nous présentait pas l'enterrement de Beth mais celui d'un personnage "Intouchable" en la personne de Tyreese. Oui, Tyreese était la définition même du personnage immortel car plus d'une fois il s'était retrouvé seul face à des hordes de walkers et en sortait vainqueur sans la moindre égratignure. Même s'il était un peu "abused" comme personnage, je reconnais que je l'aimais bien et que sa mort m'a marqué. D'autant plus qu'elle est bien amenée et mise en perspective par le retour de personnages disparus. C'est ce que j'appelle "un bon épisode"; bien réalisé et bien rythmé.


Après la tempête, le calme. Les leaders du groupe s'interrogent sur la possibilité de se rendre à Alexendria compte tenu de ce qu'ils ont vécu à Woodbury. Comme les protagonistes, j'étais un peu sceptique et méfiant à l'égard de ce petit coin de paradis car je fais partie des gens qui n'ont pas du tout aimé l'arc du Gouverneur. Est-ce qu'on allait retomber dans les mêmes travers qui m'avaient tant déplus ? Heureusement, non. Les personnages ont désormais de la bouteille et ont plus le comportement de conquérants que celui de marionnettes manipulées par un grand méchant hautement prévisible.


La réinsertion des personnages à la vie "normale" d'avant pandémie est bien rendue. On sent qu'ils restent sur leurs gardes et que la vie sur les routes les a profondément changés. Ici, les scènes d'action se font plus discrètes et anecdotiques mais ça ne m'a pas dérangé. Je me contentais d'observer ces individus usés par la vie...et les morts. Mieux, j'avais l'oeil sur tous les détails qui pouvaient trahir la quiétude régnant à Alexendria. Et à ce propos, j'ai beaucoup aimé découvrir que ce lieu n'avait en fait rien à cacher.


J'ai énormément accroché à cette seconde partie de saison et je ne vous cache pas que j'en attendais énormément de la fin, surtout que le Final devait exceptionnellement durer 1h30. Il y avait de la tensions entre les héros et les habitants, entre Rick et Michonne, entre le père Gabriel et ses anciens alliés de fortune; bref tout était réuni pour que ça pète. Pour que ça saigne. Pour que ça marque les esprits. Malheureusement ça a fait plouch'. L'épisode s'est dégonflé comme un ballon crevé et a entassé tous les clichés qui m'horripilent dans la série.


Les héros redeviennent "Immortels" à l'image de Glenn qui n'en finit plus de survivre à tout, Rick est pardonné, Carl nous tease une future amourette dont je prédis déjà une issue tragique, Michonne ne s'affirme pas comme une alternative viable en terme de leadership, Daryl fait du Daryl et bien que ce soit un personnage ultra classe, comme pour Glenn, ça commence à devenir vraiment gros que les scénaristes rechignent à le faire disparaître. Sans parler de Morgan qui nous fait un comeback surprise après quelques mois passés dans une école shaolin...


Mouais mouais mouais... Cette fin de saison bousille toutes les bonnes idées amorcées à partir de l'épisode 9 et je trouve ça dommage. C'est d'autant plus frustrant que le show est capable de proposer des épisodes d'excellente facture. Mais malheureusement c'est trop rare et ça ne tient jamais sur la durée. Reste que The Walking Dead est actuellement la seule série Post Apocalyptique qui vaille le coup. J'ai beau la critiquer, je continue à la regarder. Au fond ce n'est pas mauvais, c'est juste très moyen avec quelques fulgurances qui viennent dynamiter l'intrigue. Et c'est, je pense, pour ces quelques bons moments que je continue à être fidèle au show d'AMC !


Note : 6,5/10


⧫⧫⧫ S6 ⧫⧫⧫


In the next episode of AMC's The Walking Dead...

MarlBourreau
7
Écrit par

Créée

le 4 mai 2014

Modifiée

le 4 mai 2014

Critique lue 2.3K fois

25 j'aime

10 commentaires

MarlBourreau

Écrit par

Critique lue 2.3K fois

25
10

D'autres avis sur The Walking Dead

The Walking Dead
Vnr-Herzog
3

No brain, no pain

Le zombie est une créature déclinée à toutes les sauces et sur tous les supports. Pourtant la mythologie utilisée dévie finalement très peu des oeuvres fondatrices : des balles dans la tête, de...

le 2 févr. 2011

114 j'aime

39

The Walking Dead
Nushku
5

The Wasting Dead (saisons 1 & 2)

Le maître mot de la première saison de The Walking Dead est à n'en pas douter la déception... à hauteur de l'attente ! Le thème de la série, l'adaptation du comic, Darabont aux manettes, AMC derrière...

le 19 mars 2012

87 j'aime

30

The Walking Dead
Kalimera
8

J'ai la tête qui pèle, les boyaux qui éclatent...

les yeux qui dégoulinent, c'est pas la forme mais je ne manquerais pour rien au monde.. rhhrrr (excusez moi, j'ai le nez qui vient de tomber sur le clavier) la série du moment. Enfin ! On parle de la...

le 14 janv. 2012

71 j'aime

12

Du même critique

Game of Thrones
MarlBourreau
9

[S1-S3*] C'est fini ! J'arrête de regarder cette série de merde !

*Cette critique est mise à jour régulièrement. [Juin 2013] Saison 1 à 3 OUI ! De merde ! 50 minutes pour un épisode. Et c'est UN épisode par semaine. Par SEMAINE hein ! 50 minutes par semaine !!! Je...

le 14 juin 2013

56 j'aime

23

Starbuck
MarlBourreau
8

El Masturbator !

David Wosniak est un branleur. Au sens propre comme au figuré. Eternel loser irresponsable, il donnait anonymement du sperme sous le pseudonyme de Starbuck pour se faire un peu d'argent.Sauf que...

le 12 juil. 2013

42 j'aime

Les Trois Frères : Le Retour
MarlBourreau
4

Sans patate...

Ah les Inconnus, que de souvenirs passés en compagnie de ce trio magique qui égratignait dans la bonne humeur tous les rouages et tendances de notre société. Presque 20ans après la sortie en salles...

le 25 févr. 2014

39 j'aime

4