Malgré un visionnage des plus éparses lorsque je n'étais encore qu'un môme, Vision d’Escaflowne reste l’un de ces fameux animes ayant, comme à l’image de Dragon Ball, marqué mon enfance comme il se doit ; j’entends donc par là que redécouvrir cette série de façon complète relevait d’une curiosité accrue par le temps et par l’absence d’une connaissance plus approfondie de cette géniale œuvre japonaise.
Si l’on devait faire une brève description de ce voyage onirique et fantastique qu’est Vision d’Escaflowne, on pourrait dire que cet anime combine astucieusement de nombreux codes propres au manga, issus des genres majeurs que sont le shonen (aspect à nuancer, et notamment relatif au personnage de Van) et le shôjo (la romance et les relations sentimentales en découlant).
A ceci vient s'ajouter un univers Mecha (les fameux guymelefs, oh oui) aux inspirations steampunk, et de multiples axes de développement étoffant au mieux la trame générale (science-fiction, fantastique, politique et j'en passe).
Ainsi, sans s’embourber dans tout ce mélange de styles, Vision d’Escaflowne s'avère rapidement être un anime bel et bien intelligent nous accrochant sans problème : si le premier épisode se révèle au départ quelque peu mièvre avec la présentation de l’héroïne Hitomi et de son petit monde sur Terre, les choses ne manquent pas de devenir intéressantes suite à l’apparition de Van et du Dragon, apportant dès lors à l’œuvre son aspect avant tout surnaturel.
Par la suite, nous voici irrémédiablement embarqués pour 26 épisodes de pur bonheur, l'intrigue nous amenant à explorer et découvrir aux côtés d’Hitomi le monde fabuleux de Gaïa, véritable univers médiéval teinté de science-fiction et de magie ; assurément, Vision d’Escaflowne drape celui-ci d'une ambiance proprement fantastique, au gré de mystérieux rayons de lumières, dragons et autres prédictions d’Hitomi (cartomancienne de son état), le tout sous couvert d'un soupçon de technologie permis par l’Empire Zaïbacher (et un certain Isaac...).
Sur ce point on peut d'ailleurs détailler plus précisément les guymelefs, de gigantesques armures de combat composant le paysage guerrier propre à Gaïa, et qui bénéficient en l'occurrence de design tout bonnement somptueux ; Escaflowne, Shéhérazade ou encore les guymelefs de Zaïbacher nous en mettent ainsi plein la vue, d'autant que ces derniers ne vont cesser de nous prodiguer bon nombre d'affrontements épiques et impressionnants au possible, sur fond d'une BO pour ainsi dire enchanteresse tant elle sait être renversante (et ce quelque soit le ton de la séquence concernée).
De plus, si l’on devait s’attarder sur le graphisme arboré par Vision d’Escaflowne, on pourrait dire que celui-ci, bien que d'inspiration shôjo en ce qui concerne les personnages, rempli son office avec un brio certain, ce au même titre que l'animation des guymelefs et autres forteresses volantes dans son ensemble…
Enfin, quid des protagonistes ? Il s'avère que la galerie principale comme secondaire est des plus intéressantes, car suffisamment fouillée pour accrocher, tandis que les têtes de files que sont Van, Hitomi et consorts ne lourdent en rien l'anime : de prime abord archétypaux, ceux-ci se révèlent être au bout du compte bien plus travaillés qu'il n'y paraissait.
Ajoutons que l’anime ne cesse de monter en puissance (si l’on peut dire) au fil des épisodes, et que ce dernier parvient à se conclure en apothéose, le tout non dénué d’émotion loin de là…
Pour conclure, que dire si ce n’est que Vision d’Escaflowne est un nom à retenir de l’animation japonaise, celui-ci s’appuyant sur des graphismes superbes (datant pourtant des années 90, et surpassant de loin ce que l’on peut voir aujourd'hui) et une ambiance fantastique proprement épique, magique et prenante… les années ont beau passer, le coup de coeur est donc toujours vivace !