Watchmen : Les justiciers masqués sont désormais hors la loi, sauf à Tulsa, ou ils viennent en aide à la police pour lutter contre des suprémacistes blancs arborant le masque de Rorschach. Après une nuit de massacre de 40 policiers, une loi est votée pour que les flics puissent être masqués pour ne pas être reconnus ni menacés. Angela Abar, une ancienne policière devenue Soeur Nuit enquête sur le 7ème de cavalerie, mais elle est rattrapée par son passé.
Excellente série, qui s'amuse à paumer le spectateur durant 3 ou 4 épisodes, avant d'enfin donner des explications et raccrocher le tout.
Autant dire que c'est un sacré tour de force que de parvenir à accrocher, tout en n'expliquant pas ou peu de choses, brouillant les codes et les connaissances des lecteurs de l’œuvre originale.
Durant les premiers épisodes, j'avais du mal à situer l'époque de l'action. Étrangement, la série est contemporaine, mais avec des éléments perturbateurs. Là dessus aussi le spectateur est baladé. Mais finalement, ce n'est pas si étrange que ça, cette perte dans le temps, et reste très cohérent avec le dénouement (mais chuuuut).
La série fait également écho à l'époque avec la montée des extrêmes, et la protection de la police.
Enfin, la série repose sur un casting fabuleux (Régina King en tête), et on retrouve Jeremy Irons dans un rôle dingue et digne qui lui va très bien.
Une série que les fans du comics vont forcément adorer, et vont retrouver de très nombreux clins-d'oeils (pas lourdingues), sur les codes couleurs, sur les horloges, sur les personnages... Je ne sais pas si le pré-requis est essentiel, mais à mon avis il est fortement recommandé, pour apprécier la série, de (re)lire ou (re)voir Watchmen, ou du moins de bien l'avoir en tête.
Pour finir, c'est la première fois que j'ai envie de revoir une série après l'avoir terminé pour mieux la comprendre et en apprécier la richesse. Rarement un univers aura été aussi inspirant et aussi bien retranscrit, sans être dénaturé ou trahi. Une belle réussite.