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À l'aube de l'Amérique, American Primeval en VO, est un spectacle d'une grande ambition et qui tient son pari : raconter sur un mode épique la conquête d'un certain Ouest, mettant aux prises colons et Indiens, un peu comme dans le film de Kevin Costner, Horizon, et bâtie comme ce dernier autour d'un massacre sanglant, celui en l’occurrence de Moutain Meadows, en 1857.

Massacre de colons apparemment mené par des Indiens Paiutes, mais en réalité commis par des Blancs — des Mormons — qui dissimulent leurs visages. Un des seuls survivants se mettra par la suite en quête de sa femme, faite prisonnière. Ce massacre est donc inspiré de faits historiques réels, et même si l'histoire est sans doute quelque peu bousculée, la série repose sur une trame véridique.

Mais l'intrigue principale tourne autour de Sarah Rowell et son fils Devin, qui cherchent à rejoindre le père de ce dernier, en raison du fait, apprendra-t-on plus tard, qu'elle est recherchée pour un meurtre commis à Boston. Le voyage extrêmement dangereux dans lequel ils s'engagent la verra s'associer au taciturne Isaac Reed, lui-même proche d'une tribu indienne.

Je ne vais pas m'étendre car il faudrait dévoiler des éléments de l'intrigue, qui doit au contraire conserver le charme de la surprise. La série est :

  • extrêmement violente, et retrace l'histoire d'un Ouest américain qui n'a rien à voir avec les chemises pimpantes de John Wayne en CinemaScope ;
  • d'une grande efficacité en termes d'écriture, avec ce caractère coup-de-poing conféré par le faible nombre d'épisodes ;
  • un grand succès, au point que certains parlent d'une saison 2, alors que la plupart des protagonistes de celle-ci terminent hors d'usage.

American Primeval fait des débuts tonitruants sur Netflix, y remportant un succès largement mérité. Que cela me permette de louer la politique de création de la plateforme de streaming, certes parfois contestable, mais qui donne lieu ici à ce qu'il faut bien appeler un chef-d'œuvre.

Mathieu-Erre
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le 27 janv. 2025

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Mathieu Erre

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