Voir la série

À l’aube de notre histoire, c’est un peu comme une fresque préhistorique mal gravée sur une paroi rocheuse. L’idée de revisiter nos ancêtres à travers une fiction ambitieuse semblait prometteuse, mais le résultat est une série qui trébuche sur ses propres pierres. Au lieu d’un voyage captivant dans le passé, tu te retrouves devant un récit qui hésite entre documentaire mollasson et drame qui ne décolle jamais.


L’histoire tente de suivre une tribu d’hommes et de femmes des cavernes dans leurs luttes pour survivre, aimer, et comprendre pourquoi les mammouths sont si difficiles à chasser. Mais très vite, la série montre ses limites : une intrigue qui avance à pas de tortue, des personnages sans relief, et des conflits aussi passionnants qu’un silex mal taillé.


Côté casting, les acteurs sont visiblement motivés, mais ils doivent composer avec des dialogues dignes d’une pièce de théâtre d’école primaire. Certes, il y a des grognements et des regards intenses, mais cela ne suffit pas à combler l’absence criante de profondeur émotionnelle ou de vrais enjeux. On dirait que même les personnages ne croient pas trop à ce qu’ils font.


Visuellement, À l’aube de notre histoire essaie d’en mettre plein la vue avec des paysages sauvages et des reconstitutions d’habitats primitifs. Malheureusement, cet effort est gâché par des effets spéciaux douteux et des costumes qui semblent sortis d’une soirée déguisée à thème. Mention spéciale aux perruques en mode "cheveux de mammouth", qui te sortent instantanément de l’ambiance.


Et l’intrigue ? Elle promet des drames familiaux, des rivalités tribales, et des découvertes scientifiques. Mais le tout est traité avec une lourdeur et une lenteur qui te donnent envie de sauter quelques milliers d’années pour voir si quelque chose d’intéressant finit par arriver. Même les scènes censées être palpitantes, comme une chasse ou une éruption volcanique, manquent cruellement de tension.


Le pire, c’est que la série semble se prendre très au sérieux. Là où un peu d’humour ou d’autodérision aurait pu sauver les meubles, À l’aube de notre histoire persiste à tout jouer sur un ton solennel qui rend le tout encore plus maladroit.


En résumé : À l’aube de notre histoire est une série qui voulait briller comme un feu primitif mais qui s’éteint avant même d’avoir pris. Une fresque préhistorique qui manque de vie, de rythme, et de tout ce qui aurait pu en faire une aventure mémorable. À éviter, sauf si tu veux faire une expérience anthropologique sur les mauvais choix narratifs.

CinephageAiguise
3

Créée

le 20 nov. 2024

Critique lue 25 fois

Critique lue 25 fois

D'autres avis sur À l'aube de notre histoire

À l'aube de notre histoire
Harenae-Mutantur
1

Un bon gros ramassis de conneries

C'est simple, presque tout est faux. Le type passe son temps à tirer des conclusions à partir de rien ou pire, à partir d'une mauvaise compréhension du sujet. Exemple type : Le site géologique est...

le 25 nov. 2022

5 j'aime

À l'aube de notre histoire
AliceRodriguez
1

Critique de À l'aube de notre histoire par Alice Rodriguez

Lent et inintéressant. Vous promet des mystères et des merveilles, mais ne vous offre que du vide. Encore quelqu'un qui fait profit en décridibilisant la démarche scientifique, triste.

le 27 nov. 2022

4 j'aime

3

À l'aube de notre histoire
Loys_G__Bakemono
7

Théorie intéressante portée par une multitude de raccourcis et facilités (no spoil)

Voilà un documentaire qui va faire débat. Hormis son titre, rien n'indique réellement où l'on met les pieds. Mais il faut tout de suite faire quelques mises au point:D'abord il y a le contenu, une...

le 17 nov. 2022

4 j'aime

10

Du même critique

L'Iris blanc - Astérix, tome 40
CinephageAiguise
7

Peace, amour et baffes gauloises

Astérix, c’est un peu comme un banquet chez Abraracourcix : on y revient toujours avec plaisir, même si parfois le sanglier est un peu moins savoureux que d’habitude. Avec L’Iris Blanc, Fabcaro prend...

le 31 janv. 2025

6 j'aime

Star Trek : Discovery
CinephageAiguise
6

Dans l’espace, personne ne vous entendra pleurer sur la continuité

Si Star Trek: Discovery était un vaisseau spatial, ce serait un vaisseau flambant neuf, blindé d’effets spéciaux, lancé à pleine vitesse... dans une direction scénaristique qu’on a oubliée de...

le 15 mai 2025

4 j'aime

3