Quatre lycéennes que tout semble opposer décident de conquérir l’Antarctique. Pas de quoi faire lever un sourcil. Pourtant je vous écris depuis ma cabane en kleenex larmoyants.
Récit initiatique choral goût marshmallow, A Place Further The Universe démarre comme un de ces animes taillés pour le moment tisane de dodo moins le quart. Et il ne trompe pas sur la marchandise : la sainte trinité bonnes vibes, paysages de rêve et pingouins est respectée. On s’endort rassasiés de douceur.
Mais le récit révèle bien vite qu’il compte aussi nous confronter à nos lâchetés, petites et grandes, qui dressent des paravents dans nos relations. Tandis que le mercure chute, la série effeuille nos défenses, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une tige nue dans la neige de cristal.
Alors on se fait cueillir par la justesse désarmante – bouleversante, en vérité – de la relation d’amitié entre ces ados, soudées par leur dur périple au bout du monde. Là où « on n’a pas d’autre choix que de se confronter à la personne que nous sommes réellement ».