Si ALF était un colocataire, ce serait un extra-terrestre poilu au sarcasme ravageur, qui squatte ton canapé, siphonne ton frigo, et menace ton chat une fois par épisode… mais que tu n’arrives pas à virer parce qu’il est quand même vachement drôle.
Le pitch ? Un alien (Gordon Shumway, de son vrai nom), s’écrase sur Terre en fuyant Melmac, sa planète détruite. Il atterrit chez les Tanner, une famille aussi lambda que leur papier peint est beige. Et à partir de là, c’est la sitcom classique... mais avec une boule de poils cynique venue de l’espace au centre.
ALF, c’est le cousin mal élevé d’E.T. qui a remplacé la tendresse par des blagues de tonton relou, et qui vit sa meilleure vie caché dans un garage en Californie. Il est :
– Insolent,
– Glouton,
– Absolument pas discret,
– Et toujours à deux doigts de faire cramer la baraque.
La série repose à 97% sur :
– Les joutes verbales entre ALF et les Tanner,
– Des gags de situation old-school (porte qui claque, gâteau qui explose, dîner saboté),
– Et des tentatives régulières de cuisiner le chat de la famille (Lucky, traumatisé à vie).
Mais ALF, c’est aussi un OVNI (littéralement) dans le paysage télé des années 80 :
– À la fois absurde et attendrissant,
– Parfois moraliste à la fin de l’épisode ("ne fuis pas tes responsabilités, même si t’es un alien"),
– Et toujours porté par un humour pince-sans-rire qui a mieux vieilli que certaines coupes mulet de l’époque.
Cela dit, on va pas se mentir :
– Le format vieillit,
– Les rires enregistrés deviennent vite envahissants,
– Et le running gag du chat menacé atteint ses limites vers la 20e fois.
Mais au final, ALF reste une série qui fait du bien, même quand elle est idiote.
C’est une comédie familiale avec un cheveu (poilu) sur la soupe, un brin d’irrévérence intergalactique, et un personnage principal qui aurait pu animer une émission de radio pirate depuis une soucoupe.
Pas toujours fine, jamais fade — un vrai produit d’époque avec un cœur mou sous la blague.