ALF
5.9
ALF

Série NBC (1986)

Poils, punchlines et tentatives d’ingestion de chat dans l’Amérique des eighties

Si ALF était un colocataire, ce serait un extra-terrestre poilu au sarcasme ravageur, qui squatte ton canapé, siphonne ton frigo, et menace ton chat une fois par épisode… mais que tu n’arrives pas à virer parce qu’il est quand même vachement drôle.


Le pitch ? Un alien (Gordon Shumway, de son vrai nom), s’écrase sur Terre en fuyant Melmac, sa planète détruite. Il atterrit chez les Tanner, une famille aussi lambda que leur papier peint est beige. Et à partir de là, c’est la sitcom classique... mais avec une boule de poils cynique venue de l’espace au centre.


ALF, c’est le cousin mal élevé d’E.T. qui a remplacé la tendresse par des blagues de tonton relou, et qui vit sa meilleure vie caché dans un garage en Californie. Il est :

– Insolent,

– Glouton,

– Absolument pas discret,

– Et toujours à deux doigts de faire cramer la baraque.


La série repose à 97% sur :

– Les joutes verbales entre ALF et les Tanner,

– Des gags de situation old-school (porte qui claque, gâteau qui explose, dîner saboté),

– Et des tentatives régulières de cuisiner le chat de la famille (Lucky, traumatisé à vie).


Mais ALF, c’est aussi un OVNI (littéralement) dans le paysage télé des années 80 :

– À la fois absurde et attendrissant,

– Parfois moraliste à la fin de l’épisode ("ne fuis pas tes responsabilités, même si t’es un alien"),

– Et toujours porté par un humour pince-sans-rire qui a mieux vieilli que certaines coupes mulet de l’époque.


Cela dit, on va pas se mentir :

– Le format vieillit,

– Les rires enregistrés deviennent vite envahissants,

– Et le running gag du chat menacé atteint ses limites vers la 20e fois.


Mais au final, ALF reste une série qui fait du bien, même quand elle est idiote.

C’est une comédie familiale avec un cheveu (poilu) sur la soupe, un brin d’irrévérence intergalactique, et un personnage principal qui aurait pu animer une émission de radio pirate depuis une soucoupe.


Pas toujours fine, jamais fade — un vrai produit d’époque avec un cœur mou sous la blague.

CinephageAiguise
7

Créée

le 14 mai 2025

Critique lue 11 fois

Critique lue 11 fois

D'autres avis sur ALF

ALF
Alligator
7

Critique de ALF par Alligator

Saison 1: Cette série pour enfants pas très sages a bercé mon enfance. Alf a été un rendez-vous bien réconfortant après l'école, un moment de petite subversion à petit prix. Dans un schéma très...

le 23 sept. 2016

6 j'aime

ALF
Incertitudes
8

Critique de ALF par Incertitudes

Alf est une série qui a bercé mon enfance. Même, je dirais que si je devais en retenir une seule, ce serait bien celle-là. J'avais les VHS, la peluche, le jeu vidéo. Bref, je baignais littéralement...

le 6 oct. 2013

3 j'aime

ALF
Alcofribas
4

Critique de ALF par Alcofribas

Alf, c’est un peu comme les Tortues Ninja : l’idée est ce qu’on y trouve de plus marquant et de plus réussi, et je crois que personne ne s’est jamais trop intéressé à l’intrigue générale — même...

le 13 août 2015

2 j'aime

Du même critique

L'Iris blanc - Astérix, tome 40
CinephageAiguise
7

Peace, amour et baffes gauloises

Astérix, c’est un peu comme un banquet chez Abraracourcix : on y revient toujours avec plaisir, même si parfois le sanglier est un peu moins savoureux que d’habitude. Avec L’Iris Blanc, Fabcaro prend...

le 31 janv. 2025

6 j'aime

Les Misérables
CinephageAiguise
8

Entre grandeur, misère et digressions XXL

Si tu pensais que les classiques du XIXe siècle étaient juste de belles histoires d’amour contrariées, Les Misérables de Victor Hugo est là pour te rappeler qu’on peut aussi écrire un pavé où se...

le 19 févr. 2025

5 j'aime

7