Alias
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Alias

Série ABC (2001)

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FRINGE Version Betatest, ou "Tout ça pour ça... ?"

Alias, c'est Fringe en moins bien, ni plus ni moins. Je suis du coup bien content d'avoir vu Fringe en premier, et je comprends tous ceux qui ayant vu Alias n'ont pas forcément eu envie de se lancer dans l'aventure Fringe.

Les Thèmes abordés sont presque identiques, soit : "Relations familiales sur fond de prophétie paranormale". C'est hallucinant combien deux séries aussi différentes sur la forme sont proches dans le fond.

Cependant, dans Alias, tout est moins bien. L'actrice principale, cette chère Elektra Garner n'arrive vraiment pas à la cheville d'Anna Torv. Je souhaite d'ailleurs à cette dernière de connaître au moins le même succès cinématographique, même si ça semble mal barré...

Le reste du casting est cependant très inégal lui aussi, entre de très bons exemples comme à peu près l'ensemble du casting masculin principal, et de très mauvais, comme à peu près l'ensemble du casting féminin. Je sais que je vais être taxé de misogynie, mais j'y peux rien si c'est le cas.

Mais surtout, ce sont les nombreuses maladresses de la série d'un point de vue scénaristique et de réalisation qui font surtout tache. Si certaines prêtent à sourire, d'autres sont de réels artifices pompeux qui pénalisent l'ensemble.

Parmi les côtés qui font sourire, on citera comme exemple l'inégalité des rôles "linguistiques". En effet, Sidney voyage beaucoup, et est souvent amenée à taper la converse dans diverses langues. Or, d'un épisode sur l'autre, et parfois même à l'intérieur d'un même épisode, et pour une même langue, on peut trouver d'un côté un interlocuteur "obviously" bilingue, et de l'autre un américain qui a du réussir à convaincre le mec chargé du casting qu'il savait parler telle ou telle langue quand "obviously again", ce n'est pas le cas. Et je ne me limite pas au Français dans cette analyse, étant donné que j'ai constaté ceci aussi sur l'Allemand.

En revanche, ce qui prête beaucoup moins à rire, et qui risque d'en dégouter plus d'un, ce sont ces tics, ces réflexes, ces habitudes paresseuses qui se développent tout au long de la série. Le schéma des épisodes ne change quasiment jamais d'un iota. Là où Fringe arrive à prendre un peu plus de libertés (enfin, pas dès le début non plus), Alias reste constamment sur le même modèle, quasi-identique jusqu'au dernier épisode !

De plus, comme s'il cherchait à impressionner pour se faire un nom, on a l'impression que J.J. a donné la consigne aux scénaristes de base d'inclure un maximum de fusillades, cascades et autres explosions dans chaque épisode. Même si cela se tasse quelque peu sur la fin, cette surenchère, loin d'attirer le spectateur que je suis, a eu un sacré effet soporifique sur moi. Encore une fois, J.J. semble avoir su tirer des conclusions de son expérience sur Alias, car Fringe se trouve presque dans l'excès inverse.

Mais tout ceci n'aurait pas bien grande importance si le scénario global de la série n'était pas, lui aussi, moins bien ficelé que dans Fringe. Si dans cette dernière on sent que J.J. savait exactement où il allait en termes de S.F., pour Alias on avance au petit bonheur la chance. Pendant toute la série on nous lance des pistes scénaristiques S.F. de folie, bien que redondantes, et on s'attend à un dénouement final extraordinaire, après avoir mangé 5 saisons inégales. Or, que neni.

Au fur et à mesure que la série progresse, on sent que le côté S.F. restera marginal, cantonné à ce rôle de prophète "tenu" par Rambaldi (ou je sais pas trop comment ça s'écrit). De même, si on peut espérer un dénouement étonnant sur les histoires familiales des personnages, encore une fois il n'en est rien. Mais surtout, les artifices utilisés pour faire évoluer les relations entre les divers protagonistes sont bien moins subtils, et résolus de façon bien plus plate que dans Fringe, chacun n'évoluant au final que très peu, voire pas du tout.

Dans l'ensemble, on reste presque autant sur sa fin que pour Lost par exemple, alors qu'on s'y fait quand même bien plus chier, que ça tire en longueur, que l'intrigue est trop plate et les Clifhangers de saisons pas assez prenants pour intéresser autant qu'un Fringe, par exemple. Mais on parvient quand même à suivre l'ensemble avec un plaisir relatif, notamment grâce à de très bons seconds rôles servant de ressorts comiques, comme Marshall ou Sark.
BlackLemmi

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