Si Alice in Borderland était une partie de cartes, ce serait un poker où chaque mise peut te faire exploser la tête, où les règles changent en plein jeu, et où le croupier est un psychopathe qui rigole dans un coin.
Le concept est aussi intrigant que sadique : Arisu, un gamer paumé, se retrouve avec ses potes dans un Tokyo vidé de ses habitants, où survivre signifie jouer à des jeux mortels pour gagner des visas… et éviter une exécution brutale par des lasers tombés du ciel. Bref, bienvenue dans une escape room où chaque erreur coûte la vie.
Le gros point fort de la série, c’est son ambiance ultra-stylisée et son suspense constant. Les jeux sont stressants, imprévisibles et souvent brillamment mis en scène, et le côté Tokyo post-apocalyptique déserté est une vraie claque visuelle. Kento Yamazaki (Arisu) et Tao Tsuchiya (Usagi) portent la série avec charisme, et chaque nouvel épisode apporte son lot de trahisons, alliances et morts brutales qui te rappellent que personne n’est vraiment à l’abri.
Mais Alice in Borderland, c’est aussi une série qui joue parfois un peu trop avec notre patience. Les flashbacks sur les traumas des personnages sont intéressants… jusqu’à ce qu’ils cassent complètement le rythme de la tension principale (oui, on sait que tout le monde souffre, mais là, y a une bombe qui va exploser). Et puis, certains jeux sont tellement complexes qu’on se demande si les scénaristes n’ont pas eux-mêmes perdu le fil de leurs propres règles.
Malgré ses longueurs et quelques twists un peu tirés par les cheveux, Alice in Borderland reste un survival game intense et visuellement impressionnant, un mélange entre Saw, Escape Game et Squid Game, mais avec une vraie esthétique cyberpunk et un côté thriller qui te fait enchaîner les épisodes sans t’arrêter. Un show qui te rappelle que parfois, le plus grand danger… c’est de mal tirer une carte.