Après avoir visionné les trois premiers épisodes, difficile de cacher ma déception face à cette nouvelle création signée Ryan Murphy. Avec un tel nom aux commandes, un casting cinq étoiles et un pitch prometteur, on s’attendait à une série percutante, audacieuse et pleine de venin. Or, All’s Fair se révèle très vite creux, sans véritable intrigue ni tension dramatique. Le résultat tient davantage du soap clinquant que du drame ciselé : un enchaînement de scènes qui peinent à susciter le moindre intérêt.
Certes, les tenues de Kim Kardashian – impeccablement mise en valeur – offrent le seul véritable plaisir visuel de ce grand vide narratif. Pour le reste, les dialogues manquent cruellement de relief : les personnages paraissent n’exister qu’à travers leurs costumes et leurs poses plus que par leurs motivations. Mention spéciale (ou plutôt regrettable) pour Sarah Paulson, piégée dans un rôle caricatural de "méchante avocate" sans nuances. On peut légitimement se demander ce qu’elle est venue faire dans cette galère bling-bling.