Andor a été tournée intégralement au Royaume-Uni. Des décors à grande échelle ont été construits en studio près de Londres et une partie du tournage a eu lieu dans des lieux réels extérieurs.
La science-fiction est présente, l'univers est futuriste, mais le bestiaire et les voyages spatiaux restent limités, la série est plutôt orientée espionnage, avec ses agents infiltrés, agents double, écoutes, messages codés, surveillance, interrogatoires et tortures habituels au genre, contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'une série estampillée Star Wars.
L'histoire contée ici, bien que concernant un personnage secondaire de la saga, n'en est pas moins intéressante et surtout moins stupide que certaines de ses cousines, mais malgré une tension bien retranscrite l'ensemble ronronne et garde l'image lisse de sa maison de production ... Très peu de souffrance et pas d'hémoglobine ne sont montrés à l'écran, par exemple.
Au fil des épisodes, ce déroulement paresseux voulu pour faire durer douze épisodes ce qui aurait pu l'être en six crée l'habitude et peut séduire. L'habileté a été ici de ne pas trop aller dans cette tendance de références et rappels incessants à la licence, et en étant sinon moins manichéen qu'à l'habitude.
L'interprétation est au mieux passable et si tous semblent y croire Diego Luna ne provoque aucune empathie et les interventions passagères d'Andy Serkis et Forest Whitaker n'y ajoutent guère.
Les décors et costumes sont convaincants et les effets spéciaux réussis, une fois encore.
La musique fait le boulot, ordinairement.
De rares trouvailles originales agrémentent l'ensemble.
A part quelques affrontements appréciables, les moments marquants et réelles péripéties se font tout de même rares et si l'ensemble n'est pas mal fichu, tout ça est relativement laborieux.
Une conclusion ouverte ne laissant aucun doute et une scène post-générique sans grande utilité ouvrent quoi qu'il en soit une porte pourquoi pas optimiste à une seconde saison.
- "Tu as fait le ménage, robot ?"