Transmettre l'horreur en animation, c'est pas facile clairement. En effet, pour faire peur, il faut qu'on puisse s'identifier au perso. Alors un perso dessiné sur le papier, c'est d'autant plus dur. Et j'ai donc commencé Another plein d'espoir en me disant que ça serait sympa qui sait... Et en fait nope.
Vous avez déjà vu Destination finale? Vous savez, ces films pourraves en tant que films d'horreur où une bande d'ados (classique de l'horreur) survit à un accident mortel suite à une vision prophétique de l'un d'entre eux mais la mort veut les rattraper et ils se mettent à mourir dans des accidents tellement ridicules que ça en devient fendard. Eh bien vous entendez ces films d'1h30 (10 min de tension, mort, 10 min, mort) sur 12 épisodes de 20 min soit 240 min donc 4 heures (allongez proportionnellement les délais entre les morts) et vous avez Another.
L'animation est pas dégueulasse, la musique est sympa mais l'ambiance devient pesante et lourde. Pourquoi? Je regarde pas Destination finale pour avoir peur, plutôt pour me marrer et voir comment Jean Claude va crever comme une merde. Donc là le rythme marche bien. Another veut pas être Destination finale mais finit par y tendre dans l'idée et avec parfois deux épisodes entre deux morts, j'me fait chier (même si la première mort reste bien fendarde). L'intrigue est à peine accrochante et je me suis donc fait violence pour regarder jusqu'à la fin (bien que le plot twist final était assez réussi et que la montée brusque de rythme qui va avec lui a fait tenter de décoller avant de s'effondrer vu qu'on arrivait en fin de série).
En fait voilà mon taux d'appréciation dans cette dernière parenthèse! C'est comme un oiseau qui essaie de décoller. Sur les dix premiers épisodes, il faisait un petit bond à chaque mort avant de retomber. Vers l'épisode 11, ses ailes se sont musclées! Vas-y appréciation, envole toi et décolle et BAM. Fin de série.
En gros, si vous êtes patient et vous aimez Destination finale, c'est pour vous. Sinon... Passez votre chemin direct.