J’écris cette première critique comme un cri de désespoir.
Est-ce qu’un beau jour, la diffusion s’arrêtera enfin ?
Désormais, le rituel est bien huilé : lorsque je souhaite regarder une émission en prime time sur TF1, je coupe systématiquement le son du téléviseur…
Mais je dois l’admettre : ce n’est pas suffisant.
Dans ce silence gênant, je vois toujours ces deux guignols gesticuler à l’écran.
Le premier se déguise et utilise des logiciels de face-swapping pour tenter d’arracher quelques rires, pendant que sa comparse lui donne la réplique, ou balance parfois un commentaire “dissident”, perchée sur ses Louboutins préférées.
Et là, tout me revient…
Ce “spectacle” dure depuis bien trop longtemps.
Ce sont toujours les mêmes cibles, les mêmes ficelles comiques :
– Les personnalités classées à l’extrême droite (forcément racistes et démagogues)
– Celles classées à l’extrême gauche (forcément anti-riches et tout aussi démagogues)
Les “gags” ne visent pas des travers personnels ou des maladresses humaines : ils s’attaquent frontalement aux idées politiques, systématiquement déformées.
Vous me direz : c’est de la satire, c’est de “l’humour”. Soit.
Mais alors, pourquoi ce traitement si différent quand il s’agit de figures politiques plus modérées et, surtout, du pouvoir en place ?
Dans ces cas-là, on ne parle JAMAIS des idées.
On se contente de moqueries sur un lapsus, une cravate mal nouée, un regard de travers.
J’en ai tiré une équation simple :
Quand notre “grand talent” imite une figure du pouvoir en place, il singe la forme.
Pour les autres, c’est le fond qu’on attaque.
(On se croirait chez Quotidien. Comme si c’était la même chaîne… oh, wait ! :0)
À vous de juger ce que ce constat révèle.
Quant aux différentes « techniques » employées pour faire rire, parlons-en… enfin, s’il y a vraiment quelque chose à dire.
La star du show enchaîne ses numéros en se cachant, probablement pour faire oublier des imitations dignes de mon petit cousin, actuellement en CP.
Je me surprends même parfois à imaginer qu’il va enchaîner avec des bruits de pets sous les bras, ou des roulades, comme pour remonter le niveau…
Une dernière question demeure : pourquoi cet affront à l’Humour existe-t-il encore ?
Je pourrais avancer quelques hypothèses :
les horaires de diffusion qui faussent la perception du succès, le copinage, l’inertie d’un système…
Mais je n’ai pas (pas encore) la réponse.
Je reste néanmoins optimiste. Un jour, je comprendrai.