Un tempo lancinant, au gré des vagues se brisant sur la grève d'une côte britannique ; des personnages qui se débattent en vain dans le milieu glauque des réseaux occultes de prostitution et de traite des Blanches ; un héros brisé qui avoue lui-même ne plus avoir ses capacités d'antan ; des protagonistes venus de tous horizons, multipliant les langues parlées, forçant sur un anglais scolaire, émoussant les émotions... mais un script implacable, qui sait vous berner, paraît s'endormir avant de proposer une première accélération, puis une seconde, cruelle celle-là, éliminant hommes et femmes sans pitié mais avec malice, se nourrissant de faux-semblants et d'histoires cachées. Dans Baptiste, impossible d'échapper à son passé, celui-ci vous rattrape inexorablement, vous transforme et vous détruit, vous fait évoluer ou disparaître, vous encourage ou vous inhibe. Si l'on peut encore faire la nique à son destin, on ne peut se soustraire à son passé.