L’emballage est meilleur que le contenu

La série démarre fort, en installant un univers trouble où famille, affaires et crime s’entremêlent. Tous les ingrédients d’un bon thriller sont là : tension, trahisons et personnages piégés dans des dilemmes moraux. Pourtant, au fil des épisodes, on a la sensation que l’emballage est plus puissant que ce que l’histoire raconte vraiment.

Jason Bateman et Jude Law portent une grande partie du récit grâce à des interprétations intenses, et visuellement la production est impeccable, avec cette allure de série prestigieuse que Netflix aime afficher. Mais sous cette surface polie, il y a parfois du creux, comme si l’intrigue tournait en rond sans jamais mordre avec toute la force qu’elle promettait.

Il faut tout de même souligner certains moments réussis — des scènes prenantes et un final qui laisse une trace. Le problème se trouve dans le chemin : certains épisodes s’étirent et affaiblissent la tension initiale.

Au final, Black Rabbit reste un thriller séduisant, avec un bel emballage et de solides performances, mais qui n’exploite pas pleinement son potentiel. C’est divertissant, accrocheur par moments, mais cela laisse aussi un goût d’inachevé.