Avec un peu de recul, il n’y a guère que Red Reddington qui sorte The Blacklist de l’ordinaire, mais les scénaristes réussissent à maintenir leur rythme infernal et à faire en sorte que leur antihéros soit pour une fois toujours plus malin que le FBI (ce qui en soi est réjouissant)
La liste noire : un vrai concept policier
Oui, "The Blacklist" est encore une série policière. Il y en a de plus en plus, peut-être même trop, et les chaînes françaises en raffolent à l'excès. Côté US, il semblerait que les scénaristes ont bien compris qu'il était temps de renouveler le secteur au-delà du schéma éculé : police scientifique ou "flic & consultant".
En dehors des enquêtes et des criminels épisodiques, la série bénéficie d'une toile de fond qui s'avère très présente. Le fil conducteur est mis au même niveau d'importance que les investigations, chose assez rare en matière de séries policières.
L'élément le plus important réside bien entendu dans le personnage de Reddington. On se demande de bout en bout pourquoi il s'est ainsi livré du jour au lendemain à la police afin de coopérer. Est-ce de la rédemption ? Est-ce un stratagème ? Peut-être n'a-t-il jamais été réellement du mauvais côté ?
Il se pose également la problématique de sa relation avec Elizabeth Keen : il ne souhaite traiter qu'avec elle, et il semble parfaitement la connaître. Mais c'est à sens unique : cette dernière n'a aucune idée de ce qu'il lui veut vraiment, et nous non plus....
"The Blacklist" reste un bon thriller, très intense, à l'ambiance glaciale et crue, réservé aux amateurs du genre et à un public averti.